Gironde : 12 ans de prison pour avoir tué un homme, mort de coups de pied dans la tête
Vendredi, la cour d'assises de la Gironde a condamné une femme de 22 ans à douze ans de réclusion criminelle pour avoir, en décembre 2016, tué un homme de coups de pied dans la tête.
Ce sont douze ans de réclusion criminelle qui ont été prononcés vendredi par la cour d’assises de la Gironde à l’encontre d’une prévenue de 22 ans. La jeune femme a ainsi été reconnue coupable d’avoir provoqué la mort d’un homme d’une trentaine d’années en lui assénant des coups de pied dans la tête. Les faits, rappelés par BFMTV.COM, remontent à un soir de décembre 2016. La jeune femme était alors âgée de 18 ans. Un individu en apparent état d’ivresse était venu l’importuner à plusieurs reprises.
Elle frappe violemment dans sa tête : « elle n’a rien regretté, si ce n’est d’avoir sali ses chaussures »
La jeune femme avait repoussé l’individu, qui était alors tombé au sol. C’est là, selon ses propos tenus aux enquêteurs, qu’elle lui avait donné deux coups de pied dans la tête « comme on frappe dans un ballon de football ». Selon l’avocat général, l’intention de tuer était présente : « Sur le moment, elle n’a rien regretté, si ce n’est d’avoir sali ses chaussures avec le sang de la victime », a ajouté Me Alla. Elle avait ensuite quitté les lieux sans se préoccuper de l’état du trentenaire, qui l’avait « bien cherché » d’après ce que cette jeune femme aurait déclaré.
Violentée par ses parents et violée
Pour Me Laplagne, avocat de la défense, le passé de la prévenue, toxicomane dans ses jeunes années, est sérieusement à prendre en compte ici : « [Elle] a vécu des violences de la part de ses parents. Elle a vu ses parents être violents entre eux (…) a aussi été violée. Ce passé de misère n’est pas anecdotique« . Le magistrat n’est pas apparu aussi certain de l’intention de tuer, en soulignant que depuis sa remise en liberté il y a deux ans, sa cliente a affiché un comportement n’attirant aucun reproche particulier. Elle aurait aujourd’hui des remords aux dires de Me Plouton, avocat de la partie civile qui a déclaré que l’accusée a « toute la vie pour se reconstruire », au contraire de la victime.