Gilane Barret présentateur ‘BFMTV’ sort son premier roman : “J’avais une crainte : Est-ce que je sais écrire !” (Interview)
Journaliste / présentateur sur BFMTV, Gilane Barret vient de sortir son tout premier roman policier sorti début décembre aux éditions "Société des écrivains". Pour 24matins.fr, il nous parle de son travail sur BFM et de son livre.
Visage de BFMTV, Gilane Barret présente le ’20h Week-end’ sur la chaîne d’info en continu mais aussi ‘Le journal de la nuit le WE’. Présentateur oui, mais également écrivain puisqu’il vient de publier son premier roman “President kidnapped”… Ce passionné de voyages et d’information répond à nos question.
Vous étiez écrivain avant d’être journaliste ou l’inverse…?
Gilane Barret : Je suis totalement journaliste ! Je suis très modeste sur l’écriture puisque c’est mon premier roman, c’est une super aventure mais je suis avant tout journaliste ! L’envie d’écrire est relativement récente, elle est née il y a 5 ans après un grand voyage qui est la base du livre, à cette époque, je me suis dit ‘Il serait quand même bien de partager ces expériences’.
Gilane, vous avez commencé dans le journaliste grâce à une radio associative nancéienne ‘Radio Fajet’ entre 1995 et 1998 puis ‘Ado FM’. A cette époque, vous rêviez d’une carrière journalistique ?
Même avant ! Ce désir est présent depuis la classe de 5ième ! A l’époque, j’étais fan de Christine Ockrent et Henri Sannier sur Antenne 2 (aujourd’hui France 2 -NDLR), ils me fascinaient avec leur journal télévisé.
Comment vous passez de la radio à France 2 ?
(Rires) J’ai été le premier stagiaire du site Internet ‘France2.fr’, c’est de la préhistoire, c’était en 1996. J’ai ensuite intégré “Télématin”, puis le journal de 13 heures avec le duo Carole Gaessler-Rachid Arhab, puis au 20H00 et au journal de la nuit.
William Leymergie a été très sympa avec moi
Vous avez collaboré avec William Leymergie dans “Télématin”…On va enfin savoir si William est un patron sympa ou pas, comme certains le laissent à penser…
Et bien oui (rires) ! Il est très exigeant mais lorsqu’on est producteur, présentateur et rédacteur en chef historique forcément, il faut de la poigne…
Gilane, avant de récupérer la case du ’20h Week-end’ sur BFM vous co-présentiez avec Lucie Nuttin la tranche 15h-17h du lundi au jeudi. Passer au week-end c’est une promotion ?
Ce n’est pas forcément le fait d’arriver le week-end qui est une promotion mais plus celui d’être au ’20H00′. Là, je suis plus dans le ‘talk’, je reçois des invités qui font l’actualité, il y a des débats, les responsabilités sont plus complètes.
A l’instar de votre collègue Jean-Baptiste Boursier qui présentait ‘Grand Angle’ sur BFM, aimeriez-vous sortir du ‘hard news’ et animer comme il l’a fait un talk-show sur RMC Story ou comme il le fait actuellement en pilotant une version remaniée de “Midi en France” sur France 3 ?
Oui, pourquoi pas, ça m’intéresse, c’est une suite qui peut être logique avec ce que je fais en ce moment sur l’antenne de BFMTV, après, je serais plus sur l’idée d’un talk-show pour répondre à votre question. Il y a des pistes…
Quels journaux télévisés de la concurrence regardez-vous ?
Aucun, car les JT et le format ‘chaines d’infos’ ce n’est pas la même chose. Je regarde plus les ‘chaines d’infos” américaines pour tenter par exemple de trouver des idées. Sinon, je regarde celui de France 2 car j’y ai encore des connaissances…
Il arrive que nous modifions des choses en direct, au tout dernier moment
Comment préparez-vous votre rendez-vous ’20h Week-end’ qui a lieu le vendredi, le samedi et dimanche de 20H00à 22H00 ?
Le jeudi, le rédacteur en chef et la producer calent les invités en lien avec l’actualité prévisible à venir, on échange énormément par messagerie. Le vendredi matin on gère les derniers détails avant une réunion de rédaction qui a lieu à 15H où l’on affine et ce, même pendant l’émission ou il arrive que nous modifions des choses en direct.
Êtes-vous du genre stressé avant la prise d’antenne ?
Absolument pas ! Je fais toujours le calme à l’intérieur. Le fait d’être zen rejaillit sur mes équipes, et c’est comme cela que je travaille quotidiennement et efficacement (rires). C’est souvent plus calme en studio qu’en régie.
Qu’est-ce qui vous motive et vous plait le plus dans votre travail ?
Informer et partager avec les téléspectateurs. J’aime aussi beaucoup expliquer et synthétiser, rendre l’info compréhensible au plus grand nombre. Notez que je suis fan…d’Yves Calvi !
Les Français sont très méfiants envers les médias…Comment selon vous remédier à cela ?
C’est paradoxal car ils passent beaucoup de temps devant la télévision. A BFMTV, nous vérifions beaucoup nos informations. Moi, je ne donne mes infos que lorsque j’ai un ‘top’, ce qui veut dire que l’info a été vérifiée, recoupée…
Vous êtes très discret, vous ne faites pas de vague…mais aimeriez-vous être plus médiatisé ?
Ça me va très bien comme cela !
Je ne rate pas “Cash Investigation”
Quel est le RDV Télé que vous ne ratez jamais ?
“Cash Investigation” l’émission d’Elise Lucet diffusée sur France 2. Aussi bien pour son fond que pour sa forme. Ils peuvent faire un travail d’enquête sur plus d’un an, c’est super appréciable.
De la bouche de quel professionnel de votre métier de journaliste aimeriez-vous entendre un compliment sur votre travail ?
D’Yves Calvi !
On va parler de votre ‘autre casquette’, celle d’écrivain…Votre premier roman “President kidnapped” vient de paraître. Première question: Est-ce que ce fut difficile de trouver un éditeur ou le fait d’être journaliste d’une chaîne comme BFM ouvre des portes ?
C’est difficile mais d’être de BFM facilite le premier contact, cela permet d’engager la conversation, mais c’est tout.
J’ai mis deux ans pour écrire mon livre
Votre roman est une intrigue amoureuse et politique qui nous emmène outre-Atlantique dans les coulisses du pouvoir et vous arrivez même à faire quelque chose que n’a pas réussi Donald Trump : Faire disparaître Barack Obama…Comment est née l’idée d’un livre ?
Dans les loges, lors du maquillage, on peut discuter tranquillement avant la prise d’antenne et souvent je raconte mes voyages. A chaque fois les maquilleuses me disaient : “Gilane, faut tirer partie de tous ces voyages !“. Voilà comment l’idée est née. Je précise que tous les lieux cités dans le livre font parties de mes voyages, ce qui rend le livre plus intéressant puisque c’est du vécu, je rajoute ensuite une touche de fiction politique et amoureuse. Au final, j’ai mis deux ans pour écrire mon livre.
Quelle(s) difficulté(s) avez-vous rencontré pendant l’écriture de ce livre ?
J’avais une crainte : Est-ce que je sais écrire ! Je sais, ça parait bête (rires). En tant que journaliste, on synthétise, on écrit très court et de façon orale. Au début, cela m’a bloqué.
Qu’éprouviez-vous avant la sortie d’un roman ? Crainte, réjouissance ?
Plus de peur qu’avant la prise d’antenne sur BFM (rires). Je n’étais pas très bien. Personne ni même dans ma famille n’était au courant que j’écrivais un livre, on se demande donc soudain : ‘mais comment cela va être reçu ?’…
Une évasion par rapport à mon métier de présentateur télé
Est-ce que le faites d’écrire un roman ce n’est pas une manière -même inconsciente- de vous offrir un moment d’évasion par rapport à votre métier de présentateur télé ?
Si, c’est exactement ça. C’est une évasion physique par le voyage et intellectuelle par l’écriture.
Arrêter votre carrière de journaliste pour une autre d’écrivain, est-ce possible ?
Non, je suis 100% journaliste…
Lien vers le roman de Gilane Barret.