GDF Suez souhaite augmenter ses tarifs.
Le groupe français de l'énergie naturelle GDF Suez voudrait augmenter ses tarifs et négocie depuis un mois maintenant avec le gouvernement.
La hausse du coût d’approvisionnement est à l’origine de cette demande. L’augmentation serait effective dès le 1er octobre. En échange, le groupe propose d’exempter davantage de consommateurs. L’offre proposée : augmenter le nombre de personnes exemptées de hausse des tarifs au nom de la précarité énergétique. « Ce nombre passerait de 400 000 personnes à une fourchette oscillant entre 4 et 5 millions », précise Le Figaro. Mais tous les autres clients verraient leurs factures augmenter considérablement.
Une nouvelle formule
En attendant, le PDG de GDF Suez Gérard Mestrallet déclare que les discussions avec le gouvernement «se poursuivent». Les professionnels du gaz ainsi que la Comission de régulation de l’énergie (CRE) soutiennent vivement cette décision. La CRE va proposer prochainement une alternative au calcul actuel des prix du gaz. « Cette formule prendra mieux en compte les évolutions de prix du marché à court terme et moins ceux du pétrole qui n’ont cessé d’augmenter », selon son président, Philippe de Ladoucette.
La bonne nouvelle
Les présidentielles étant prévues dans à peine 8 mois, le gouvernement ne souhaite pas se mettre à dos l’opinion publique. Après avoir réussi à empêcher une hausse de 7 % en juillet dernier, Éric Besson, le ministre de l’industrie, pourrait bien récidiver.
Une bonne nouvelle qui ne fait pas les affaires de tout le monde. En effet, GDF Suez déclare ne faire aucune marge. Ce nouveau gel tarifaire entraînerait une perte de 340 millions d’euros pour le groupe. Cet argument est loin d’émouvoir le CLCV qui rappelle que les consommateurs ont connu une augmentation des tarifs de 60% depuis 2004.