Fumer la chicha pourrait favoriser les risques de diabète et d’obésité
L'association entre chicha et risques liés à ces maladies est mise en évidence pour la première fois.
Pour les chercheurs de la Brighton and Sussex Medical School (Royaume-Uni), la pratique de la chicha favoriserait l’apparition du diabète de type 2 et serait liée à l’obésité.
Pour parvenir à cette conclusion, une vaste cohorte de 10.000 personnes a été étudiée.
Un lien établi pour la première fois
Des non-fumeurs, d’anciens fumeurs, des fumeurs de cigarettes et des fumeurs de chicha composaient l’échantillon observé. Pour Gordon Ferns, principal auteur de l’étude, “L’obésité, le syndrome métabolique, le diabète ou encore la dyslipidémie sont des maladies qui étaient toutes associées à la chicha et non à la cigarette”.
Pour autant, la prudence est de mise quant aux mécanismes du lien : “Il est possible que les toxines contenues dans la fumée stimulent une réponse inflammatoire qui rend les tissus plus résistants aux effets de l’insuline, une hormone régulant le glucose dans le sang. Cependant, Il est également possible que le narguilé soit associé à d’autres comportements sociaux qui entraînent une prise de poids”, avance le chercheur.
De fortes quantités de goudron
“L’utilisation de tabacs aromatisés peut être particulièrement attrayante pour les jeunes, rappelle le chercheur. Le tabagisme lié au narguilé ne devrait pas être traité différemment que le tabagisme lié à la cigarette”.
Il y a deux ans, une précédente étude avait révélé qu’une seule session de chicha exposait son consommateur à 125 fois plus de fumée, 25 fois plus de goudron, 10 fois plus de monoxyde de carbone et 2,5 fois plus de nicotine qu’une cigarette.