« Frotteurs » dans les transports en commun : Valérie Pécresse va lancer une campagne d’alerte
La campagne avait été annoncée en mars dernier, elle a été confirmée par la présidente de région Île-de-France.
C’est jeudi via Twitter que Valérie Pécresse a annoncé cette campagne d’alerte « contre les frotteurs et les harceleurs dans les transports en commun », dans le but de « lever l’omerta ».
En mars 2017 à l’occasionde la présentation de son plan pour l’égalité hommes-femmes, la présidente de région Île-de-France avait déclaré que le système d’alerte permettrait de « mieux quantifier, prévenir et dénoncer le phénomène » de harcèlement.
« Un numéro dédié téléphone/SMS »
Elle précise la mise en place d’« un numéro dédié tel/sms 31117 et une appli consacrée aux phénomènes de harcèlement ».
La drague c’est sympa. La drague lourde, c’est penible. Les frotteurs, c’est glauque. Le harcèlement, c’est condamnable. Le viol, c’est un crime. Rétablir quelques vérités simples, ce n’est pas émasculer les hommes! #NotreVieDeFemmes
— Valérie Pécresse (@vpecresse) January 11, 2018
D’après une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) rendue publique le 20 décembre dernier, au moins 267.000 personnes, « essentiellement des femmes », ont été victimes d’atteintes sexuelles en 2014 et 2015 dans les transports en commun, et la réalité concernerait d’après lui beaucoup plus de personnes.
Et l’institution ajoutait : « Près de 160.000 personnes ont subi des gestes déplacés (notamment des baisers forcés ou des caresses), plus de 110.000 ont subi des exhibitions et plus de 16.000 ont subi d’autres actes tels que des attouchements sexuels, des rapports sexuels ou tentatives de rapports sexuels non désirés», assurait l’observatoire dans cette étude ».