François Hollande : le point sur son allocution
Dans un message de 7 minutes à l'adresse des Français, François Hollande n'a pas seulement confirmé la nomination de Manuel Valls à Matignon
Après la débâcle des élections Municipales, le Président se devait de réagir. Ce fut fait hier, peu après 20h, dans une allocution enregistrée de 7 minutes. En guise d’introduction, François Hollande a d’abord parlé solennellement d’un “moment important de notre vie nationale”. Puis a d’emblée exprimé le fait que le message avait été entendu. Selon lui, les points qui ont favorisé le mécontentement des Français ont été les suivants : “Pas assez de changements et donc trop de lenteur. Pas assez d’emplois et donc trop de chômage. Pas assez de justice sociale et trop d’impôts. Pas assez d’efficacité dans l’action publique et donc trop d’interrogations sur la capacité de notre pays à s’en sortir, alors qu’il a tant d’atouts”.
Puis, il a confirmé ce qui s’annonçait déjà depuis quelques temps : le départ de Jean-Marc Ayrault, dont il salué le “courage et l’abnégation”, et l’arrivée de Manuel Valls au poste de premier Ministre avec un “gouvernement de combat” autour d’une “équipe resserrée, cohérente et soudée”.
François Hollande annonce moins d’impôts et des cotisations salariales allégées
Le Président a ensuite rappelé la nécessité de la mise en place du “pacte de responsabilité” prévoyant une baisse des charges sur les entreprises contre embauches et investissement. A ce pacte doit répondre, selon le chef de l’Etat, un “pacte de solidarité”, dont il a égrené les piliers : éducation, sécurité sociale et santé, et enfin “pouvoir d’achat avec une diminution des impôts des Français d’ici 2017 et une baisse rapide des cotisations payées par les salariés”.
Ala fin de son allocution, François Hollande a souhaité adresser un “message d’apaisement et de rassemblement”. Il regrette que “la France cultive une angoisse que les extrêmes utilisent pour attiser les haines et les rejets (…) Aucune forme d’exclusion, de stigmatisation, pas plus que de communautarisme, ne sera tolérée”.