François Hollande assure que la jungle de Calais ne renaîtra pas
Dans un entretien, François Hollande s’est félicité du succès du démantèlement de la « Jungle de Calais » et assure que celle-ci, au contraire d'un phœnix, ne renaîtra pas de ses cendres.
Interrogé par nos confrères de « La Voix du Nord », le chef de l’Etat s’est tout d’abord félicité du succès de l’évacuation de la « Jungle de Calais » tout en assurant aux habitants que celle-ci ne reverrait pas le jour. François Hollande a, par ailleurs, expliqué que l’Etat financerait l’accueil des migrants et que les mineurs seront pris en charge, et rappelé les devoirs de la Grande-Bretagne.
François Hollande assure que la « Jungle de Calais » est un passé révolu
Le chef de l’Etat, dans un entretien avec des journalistes régionaux, a promis qu’il n’y aurait plus de tolérance pour les camps et par ailleurs assuré « qu’il n’y aura pas de réinstallation ». La « Jungle de Calais », désormais rasée, ne devrait donc plus voir de migrants installer de camp de fortune.
Le président a, par ailleurs, tenu à communiquer avec les calaisiens : « J’exprime tout mon soutien et toute ma solidarité aux habitants de Calais qui ont supporté pendant trop longtemps une situation particulièrement tendue. Je les assure qu’il n’y aura pas de réinstallation sur la lande. Elle est évacuée. Elle sera sécurisée. Plus personne ne pourra la rejoindre ».
La gestion de l’après « Jungle de Calais »
L’hôte de l’Elysée a par ailleurs tenu à exprimer sa satisfaction sur le démantèlement des camps de migrants : « une opération qui a été conduite de manière humaine et digne, mais aussi efficace et ferme ». François Hollande a par ailleurs souligné que « depuis le mois d’octobre 2015 ce sont 13.000 migrants qui auront été orientés à partir de Calais vers des centres d’accueil », en y incluant les « plus de 5.000 » qui ont été récemment évacués.
Le chef de l’Etat a par ailleurs indiqué que le financement de la prise en charge de l’accueil des migrants dans différentes régions serait assumé par l’Etat afin de ne pas peser sur les finances des départements.
Concernant les mineurs isolés, le président de la République a assuré qu’ils allaient « être accompagnés dans des centres dédiés, où des officiels britanniques pourront examiner leur cas » et que « ceux qui ne partiraient pas (vers le Royaume-Uni) seront pris en charge par les services de l’aide sociale à l’enfance à travers tout le territoire ». François Hollande a d’ailleurs rappelé les devoirs de nos voisins de l’autre côté de la Manche : « Il est logique que le Royaume-Uni assume sa part de cet effort pour les mineurs qui disent avoir des liens familiaux avec l’Angleterre, mais également pour tous ceux dont c’est l’intérêt supérieur, comme le prescrit la loi britannique » tout en assurant : « J’ai demandé aux britanniques d’aller le plus loin possible dans l’application de leurs critères. C’est leur devoir et c’est aussi une question de dignité humaine et d’intérêt de l’enfant ».