Mobilisation agricole, acte 2 : ce que nous réservent les jours à venir
Les premiers groupes d'agriculteurs ont fait leur apparition à Strasbourg, manifestant devant le Parlement européen, pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une concurrence déloyale et des normes excessives. Quelles seront les répercussions de cette manifestation ?
Tl;dr
- Agriculteurs français manifestent contre concurrence déloyale et normes.
- Protestations ciblent le traité de libre-échange Mercosur.
- Actions syndicales prévues jusqu’à jeudi soir.
Les agriculteurs français montent au créneau
Les agriculteurs français font entendre leur voix contre ce qu’ils perçoivent comme une concurrence déloyale et des normes excessives. Leur colère s’est exprimée en force devant le Parlement européen à Strasbourg, où les premiers convois ont commencé à arriver. Ils ciblent particulièrement le récent traité de libre-échange Mercosur, qui suscite des inquiétudes quant à son impact sur leur profession.
https://twitter.com/FNSEA/status/1861314275018407942
Des actions symboliques aux occupations de terrain
Le mardi 26 novembre 2024, les agriculteurs ont décidé de multiplier leurs actions. Après une première semaine de manifestations contre le traité Mercosur, ils se préparent à une deuxième phase de protestation. Cette dernière, selon Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, sera plus axée sur la question des revenus. « Nous avons commencé par une mobilisation contre le Mercosur, […] Nous entrons dans un deuxième temps, contre les entraves au métier d’agriculteur, avant une phase qui sera plus consacrée à la question des revenus », a-t-il déclaré à l’AFP.
Les actions ont varié, allant des feux de la colère aux rassemblements dans 85 départements. L’alliance majoritaire FNSEA-JA prévoit même d’occuper le terrain jusqu’à jeudi soir. Des actions symboliques visant notamment des préfectures, des agences de l’eau ou des bureaux de l’Office français de la biodiversité (OFB) sont prévues.
Une mobilisation qui s’amplifie
De leur côté, d’autres syndicats agricoles tels que la Coordination rurale ou la Confédération paysanne comptent également amplifier leur mobilisation. Les actions vont du blocage du port de Bordeaux à la perturbation de déplacements de personnalités syndicales. Des manifestations devant le Parlement européen sont également prévues.
La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a promis des actions concrètes pour répondre aux préoccupations des agriculteurs. La France s’efforce même de bâtir une minorité de blocage à l’accord UE-Mercosur. Cependant, le chemin vers un consensus reste semé d’embûches.
En définitive, la semaine promet d’être chargée pour les agriculteurs français, qui ne comptent pas laisser leur cause tomber dans l’oubli. Leur détermination demeure intacte, prêts à aller jusqu’au bout pour défendre leur profession.