Finistère : 2 ans ferme après avoir frappé sa femme avec une bible
Mardi, le tribunal correctionnel de Brest a condamné un homme de 45 ans à deux ans de prison ferme pour avoir frappé sa femme à l'aide d'une bible, et lui avoir également lancé insultes et produit désinfectant au visage.
Le profil du prévenu est apparu particulièrement atypique. Mardi, le tribunal correctionnel de Brest (Finistère) jugeait un homme de 45 ans en comparution immédiate. D’origine martiniquaise, il se présentait pour des faits de violence commis sur sa femme deux jours plus tôt.
Ouest-France relate que ce jour-là, une dispute a éclaté au sein du couple, marié depuis 12 ans. Le quadragénaire, nous dit-on, était sous l’emprise de stupéfiants. Une raison possiblement suffisante pour expliquer les coups alors portés à son épouse à l’aide d’une bible. L’homme a ensuite mis cette dernière dans la bouche de sa femme, atteinte jusqu’au sang.
Frappé par son mari avec une bible, elle refuse de porter plainte
La femme, à l’age non précisé, va également recevoir au visage du produit désinfectant et des insultes. Et si la fille de l’homme a alerté les autorités pour faire cesser ces violences, la victime, pourtant marquée par moult bosses et hématomes, a souhaité ne pas porter plainte.
Elle a ainsi déclaré à la police que son mari et elle vivent “selon les préceptes de la loi de Dieu. Mon mari a autorité pour me remettre dans le droit chemin.” Pour elle, son époux et elle ont eu une “dispute spirituelle”. Qui a certes laissé des traces physiques.
“Êtes-vous complètement fou ?”
Dans la salle d’audience, le prévenu a réfuté les faits qu’on lui attribuait, en coupant à plusieurs reprises la juge Muriel Corre qui a connu bien des difficultés à le comprendre : “On ne comprend pas ce que vous dites. Êtes-vous complètement fou ?”
En dépit de la complicité apparente entre les deux époux, le parquet a considéré qu’il était nécessaire de “protéger cette femme malgré elle”. Son mari a au final écopé d’une peine de deux ans de prison ferme, un verdict auquel le prévenu, qui n’avait pas d’avocat, a décidé de répondre en disant vouloir “porter plainte. Avec l’argent du procès, j’irai à Bora-Bora”. Et d’avoir quitté la salle sur un “Hallelujah” sonore repris par sa femme.