Financer le « grand âge » par 7h de travail gratuit annuel : une proposition de Gérard Larcher
Le président du Sénat a exprimé son soutien à une initiative semblable à une deuxième journée de solidarité, mais qui serait répartie sur une période plus longue. Quels pourraient être les avantages d'une telle approche ?
Tl;dr
- Le président du Sénat propose une « contribution de solidarité » de 7 heures de travail non rémunérées par an.
- Cette mesure est destinée à financer les mesures en faveur du grand âge.
- La proposition sera examinée dans le cadre du PLFSS au Sénat.
Une nouvelle forme de solidarité proposée par le président du Sénat
Le président du Sénat, Gérard Larcher, a suscité l’attention en proposant une mesure susceptible de déplaire aux salariés. S’exprimant dans une interview publiée par le JDD le 16 novembre 2024, M. Larcher a exprimé son soutien à une proposition de la commission des Affaires sociales du Sénat.
Une contribution de solidarité sous forme de temps de travail non rémunéré
La proposition envisage l’instauration d’une « contribution de solidarité », qui prendrait la forme de sept heures de travail supplémentaires non rémunérées par an pour chaque salarié.
Ainsi, plutôt que de supprimer un jour férié comme cela a été suggéré par le gouvernement, cette mesure serait répartie tout au long de l’année, conduisant chaque salarié à travailler gratuitement pendant une journée supplémentaire, sur la base d’une semaine de travail de 35 heures.
Un financement dédié aux mesures en faveur du grand âge
Le but de cette proposition est de financer des mesures pour le grand âge. « On ne peut pas se plaindre en permanence que l’on ne répond pas à l’enjeu de l’autonomie et du vieillissement sans répondre par une démarche de solidarité », a déclaré le sénateur LR, appelant à un dialogue avec les partenaires sociaux.
Examen de la mesure au Sénat
Cette mesure sera débattue dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) au Sénat à partir du 18 novembre 2024. L’exécutif, qui a régulièrement rencontré des difficultés avec ce projet à l’Assemblée nationale, espère retrouver un peu d’oxygène devant les sénateurs.