Fin de vie assistée : le Comité d’éthique favorable à une euthanasie “strictement encadrée”
Dans un avis rendu public mardi, le Comité consultatif national d'éthique s'est dit favorable à une fin de vie assistée, à la condition d'un encadrement strict.
En ce mardi, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu un avis notable à plus d’un titre. Dans cette décision communiquée au public, le CCNE s’est ainsi dit favorable à une fin de vie assistée pour les personnes condamnées par la maladie et souhaitant abréger leurs souffrances.
Euthanasie : le CCNE souhaite des soins palliatifs plus efficaces
Dans des propos tenus lors d’une conférence de presse et rapportés par franceinfo, le rapporteur Alain Claeys a déclaré qu’“il existe une voie pour une application éthique d’une aide active à mourir, à certaines conditions strictes avec lesquelles il apparaît inacceptable de transiger”. Considérant que l’euthanasie n’est pas l’unique recours ici, le CCNE appelle notamment à des efforts renouvelés en faveur des soins palliatifs, une position déjà observée par le comité.
Un revirement du conseil
Le CCNE a pu surprendre dans son avis dans le sens où ce dernier marque une rupture avec les précédents. En effet, jusqu’ici, le comité se refusait à valider une modification de la loi Claeys-Leonetti qui ouvrait la porte à l’euthanasie et au suicide assisté.
Une consultation lancée par le président Macron
Dans la foulée de l’avis du CCNE, le président de la République Emmanuel Macron a lancé une consultation sur la fin de vie, et une loi pourra être votée en conséquence fin 2023. Le dirigeant dit ne pas avoir de “position officielle” sur la question, en ajoutant avoir retenu les leçons apprises à la suite de son premier quinquennat. L’Élysée souligne que le Conseil économique, social et environnemental mettra en place une convention citoyenne à partir du mois prochain, avec des conclusions attendues pour être rendues en mars 2023.