Fermetures : Boulangeries et restaurants paient la note de la crise de l’énergie
D'après un bilan publié hier par les greffes des tribunaux de commerce, les restaurants et les boulangeries ont vu les procédures collectives bondir.
Lundi, les boulangers manifestaient à Paris mobilisés à la suite d’un appel d’un collectif créé sur Facebook pour alerter sur la flambée des prix de l’énergie qui ne permet plus de travailler : « À ce rythme-là, on va tous fermer ! L’augmentation programmée du coût de l’énergie va nous tuer. Notre avenir est en jeu« , lançait le collectif. Pour le collectif les aides du gouvernement sont insuffisantes (bouclier tarifaire ou l’amortisseur électricité). « Il faut écouter et respecter les boulangers, ce n’est pas pour rien qu’ils se mettent dans cet état« , a déclaré le médiatique boulanger niçois Frédéric Roy.
À ce rythme-là, on va tous fermer !
Au regard des chiffres donnés par les greffes des tribunaux de commerce, ils ont largement raison. Les procédures collectives (liquidations, sauvegardes et redressements judiciaires) concernant les secteurs de la restauration et de la boulangerie ont énormément augmenté l’an passé puisque la hausse des procédures est de + 119,8% comparé à 2021pour la restauration traditionnelle et de + 117.6% pour les boulangeries-pâtisseries.
Plus 119,8% et + 117.6% pour la restauration traditionnelle et les boulangeries-pâtisseries
Vice-président de Xerfi Spécific, Laurent Frelat a ajouté : « La boulangerie-pâtisserie est le secteur qui a le taux de procédures collectives le plus élevé, avec 2,5% du total des entreprises de ce secteur ; dans près de quatre cas sur cinq, les procédures judiciaires sont des liquidations directes, qui se traduisent par une disparition de l’entreprise. L’envolée des coûts de l’énergie affecte des activités comme la boulangerie-pâtisserie, l’ensemble de la restauration, les petites structures de transport ou de services de proximité (coiffure, habillement, réparations…)« .