Fausse couche : fin des jours de carence pour les femmes prenant un arrêt maladie
En ce mercredi, la Première ministre Élisabeth Borne doit annoncer la fin des jours de carence pour les femmes prenant un arrêt maladie suite à une fausse couche.
C’est en ce mercredi 8 mars 2023 que la Première ministre Élisabeth Borne est attendue pour annoncer la fin des jours de carence pour les femmes prenant un arrêt maladie suite à une fausse couche. On estime qu’une femme est victime de ce genre d’interruption spontanée de grossesse toutes les trois minutes, et qu’au cours de sa vie, une femme sur dix connaîtra un malheureux évènement.
Fin des jours de carence : pour que les victimes de fausses couches puissent s’arrêter et rester payées
Comme rapporté par 20 Minutes, la fin des jours de carence dans ce contexte précis vise à permettre aux femmes victimes d’une fausse couche de pouvoir prendre un arrêt maladie tout en restant payées. Cette nouvelle se veut une avancée, et le collectif “Fausse couche, vrai vécu” de s’en réjouir. Dans le même temps, il appelle à aller plus loin sur la question.
Pour l’heure, pas de véritable congé dédié
Sandra Lorenzo, cofondatrice du collectif, a été confrontée à une telle interruption de grossesse. Quand elle l’a apprise, il ne lui est pas venu à l’esprit de demander un arrêt maladie, car considérant que l’avis médical prédominait sur le sien : “Je ne me sentais pas légitime à le demander. Pour moi, un arrêt de travail, ça ne se demande pas. C’est au médecin de le prescrire.” Un médecin généraliste l’a finalement arrêtée quatre jours, l’invitant à revenir le voir si elle ne constatait pas d’amélioration : “Au bout de quatre jours, ça n’allait pas mieux, mais je n’ai pas eu la force de demander un nouvel arrêt.” D’où l’appel à la mise en place d’un véritable congé dédié.
L’exemple symbolique de la Nouvelle-Zélande
En Nouvelle-Zélande et depuis le 24 mars 2021, les parents traversant l’épreuve d’une fausse couche ou d’un enfant mort-né bénéficient automatiquement de trois jours de congés. Pour Sandra Lorenzo, “symboliquement, c’est génial, mais trois jours, c’est vraiment rien”. La cofondatrice de “Fausse couche, vrai vécu” n’a ainsi pu commencer à remonter la pente qu’au terme d’un accompagnement psychothérapeutique durable.