Les femmes enceintes seraient 44 % plus susceptibles de faire une fausse couche durant l’été
Selon une nouvelle étude, les femmes enceintes auraient plus de risque de faire une fausse couche l’été.
Chaque année, 23 millions de fausses couches ont lieu en France. Pour rappel, une fausse couche est caractérisée par une interruption spontanée de grossesse survenant durant les cinq premiers mois de grossesse. Ces dernières se manifestent généralement par des saignements vaginaux ainsi que des douleurs dans le bas du ventre. Une équipe de chercheurs de la Boston University School of Public Health (États-Unis) vient de constater à travers une nouvelle étude publiée dans la revue Epidemiology que le risque de fausses couches était plus important en été.
Un risque de fausse couche plus important durant l’été
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de 6 104 femmes américaines ayant fourni des informations sur leur perte de grossesse. Menée durant huit ans, cette étude est venue comparer le nombre de fausses couches entre les différents mois de l’année.
Les résultats montrent ainsi que le risque était 44 % plus important durant les mois de l’été, notamment à la fin du mois d’août. En plus de cela, les chercheurs ont constaté que le risque avait augmenté chez les femmes vivant dans les États américaines où il fait le plus chaud.
Un dérèglement dû à la chaleur qui touche de plus en plus de femmes enceintes
Dr Amelia Wesselink, responsable de l’étude et professeure adjointe de recherche en épidémiologie au BUSPH, souligne notamment que « chaque fois que vous voyez une variation saisonnière dans un résultat, cela peut vous donner des indices sur les causes de ce résultat ».
Elle précise par la suite avoir constaté avec son équipe que « le risque de fausse couche, en particulier le risque de fausse couche précoce avant huit semaines de gestation, était le plus élevé en été. Maintenant, nous devons approfondir cela pour comprendre quels types d’expositions sont les plus répandus en été, et laquelle de ces expositions pourrait expliquer le risque accru de fausse couche ».
En plus de cela, Amelia Wesselink vient rappeler que de précédentes études avaient aussi remarqué que la chaleur était aussi liée à un risque plus élevé « d’accouchement prématuré, de faible poids à la naissance et de mortinaissance ».