Études de médecine franciliens : pas de tirage au sort
Il se disait qu'en Île-de-France, la sélection des futurs étudiants en médecine allait s'opérer par tirage au sort, une décision que regrettait notamment l'ANEMF. Le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur a depuis apporté un démenti.
MàJ : le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur Thierry Mandon a démenti jeudi un tirage au sort pour sélectionner les futurs étudiants en médecine.
La nouvelle est tombée mercredi soir : en raison d’une capacité d’accueil réduite en Île-de-France en première année commune aux études de santé (Paces), une décision prise conjointement par le rectorat de Paris et le ministère de l’Éducation nationale, les futurs étudiants en médecine franciliens seront sélectionnés par tirage au sort.
En 2015, les places disponibles étaient supérieures à 8.143. Cette année, elles ne concerneront plus que 7.500 étudiants. Entre autres interrogations, l’annonce du Service interacadémique d’affectation des étudiants en première année d’études médicales et odontologiques (Sadep) fait se soulever celle du nombre de candidats allant se présenter en 2016.
Tirage au sort des étudiants en médecine franciliens : 8% concernés
Les chiffres communiqués par Jean-Luc Dubois-Randé, directeur de la faculté de médecine de Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne, laissent à penser à une participation au moins égale à celle de l’an passé : « Plus de 14.108 futurs bacheliers ont inscrit Paces dans au moins l’un de leurs vœux et plus de 8.000 en premier vœu ».
Ce qui amènerait par conséquent plus de 600 futurs bacheliers, soit quelque 8% des candidats, à être redirigés vers leur second choix suite à un tirage au sort. Rien qui semble vraiment convaincre le vice-président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) Rémi Patrice, cité par Le Monde : « Il est difficile de dire à des bacheliers qui souhaitent s’engager dans des études très difficiles qu’ils ne pourront même pas tenter leur chance ».
« Catastrophique » pour le vice-président de l’ANEMF
« De plus, le tirage au sort élimine d’office des étudiants qui ont statistiquement le bon profil pour réussir, c’est catastrophique. » Pour M. Patrice, tout est parti de l’inacceptation d’un établissement et de l’adaptation forcée des autres universités franciliennes :
« Le refus d’une université parisienne de recevoir plus d’étudiants, ce qui a obligé les autres facultés d’Île-de-France à définir une capacité d’accueil ». Tout en reconnaissant que « les capacités d’accueil des universités ne sont pas infinies », l’ANEMF rejette notamment des sélections sur dossier. Il s’avère enfin que du fait de la réception, dans chacune de ces universités, d’un nombre d’étudiants proportionnel à leur numerus clausus, les facultés concernées afficheront un taux de réussite quasi équivalent d’environ 15%.