Étude : Le Covid long touche 60% des patients sortant de l’hôpital
Une dernière étude de l'Inserm montre que le Covid long doit être pris en considération. Il existe en effet des symptômes persistants pour 60% des patients hospitalisés.
60% des patients sortant de l’hôpital sont ensuite frappés par des symptômes persistants handicapants six mois après leur infection, fait ressortir une récente étude de l’Inserm en évoquant le ‘Covid long‘. Fatigue, essoufflement, difficultés respiratoires ou encore douleurs musculaires, les soucis restent importants et invalidants. Des patients sont parfois une nouvelle fois hospitalisés. Notez que plus un malade a développé une forme grave de la maladie, plus il est susceptible de souffrir de difficultés sur le long terme. 25% des personnes suivies par les médecins vivent une situation plus compliquée avec au moins trois symptômes encore présents.
Les femmes plus victimes
L’étude de l’Inserm montre que les femmes sont plus sujettes au Covid long que les hommes, une statistique dont les chercheurs ne connaissent pas réellement la cause. Un tiers des personnes hospitalisées qui travaillaient avant l’infection n’ont pas repris leur travaille six mois après. A ce jour et sur un an, 270.000 personnes souffriraient d’un Covid long en tenant compte des chiffres de l’Inserm, et ce, sans inclure les malades qui ne sont pas encore passés par la case hôpital. Plusieurs associations réclament la création de centres pluridisciplinaires dans les hôpitaux et la mise en place du ‘Statut d’affection longue durée” (ALD) qui offrirait une prise en charge à 100% des soins par l’Assurance-maladie. Sur Europe 1, une malade s’est confiée en ces termes : “J’ai énormément de troubles de la mémoire. Il m’arrive d’oublier mon fils à l’école, de ne pas savoir faire fonctionner mon micro-onde ou mon téléphone. C’était il y a quelques mois. Ça m’arrive encore un petit peu, mais moins. Je bégaye énormément le soir, quand je suis très, très fatiguée. J’ai des douleurs musculaires et des douleurs au niveau des articulations, aux hanches, aux pieds, aux chevilles et des maux de tête quotidiens“, précise cette jeune maman qui n’avait avant cela aucun problème de santé et qui était plutôt à ranger dans la catégorie des ‘hyperactives’.