États-Unis : une octogénaire tasée par la police pour avoir gardé le couteau avec lequel elle coupait des pissenlits
Vendredi dernier dans l'État américain de Géorgie, les policiers ont fait usage d'un Taser contre une femme de 87 ans non anglophone qui, selon eux, représentait un danger car elle maniait un couteau avec lequel elle coupait des pissenlits.
Pour Josh Etheridge, chef de la police de Chatsworth, aucun manquement n’est à signaler concernant l’attitude de ses hommes et de lui-même : “On a suivi les protocoles en vigueur”. Le déroulé des faits, remontant à vendredi dernier, peinent toutefois à faire pleinement comprendre la logique derrière cette intervention.
Nous sommes en Géorgie (États-Unis). Martha, une femme de 87 ans, est en train de couper des pissenlits non loin de sa maison, sur un sentier rural qu’elle avait l’habitude d’emprunter pour une telle occupation. Soulignons que l’octogénaire ne parle pas anglais.
La police américaine utilise un Taser sur une octogénaire non anglophone
L’apparent tort de Martha était de se servir d’un couteau. La police local a en effet estimé qu’ainsi armée, l’octogénaire pouvait constituer un danger public. Des membres des forces de l’ordre sont alors intervenus à son encontre. Le chef Etheridge assure que tout a commencé par dune tentative de discussion : “Nous avons commencé par tenter d’entrer en communication avec elle, en lui demandant bien sûr de poser le couteau”.
Et de poursuivre : “Elle n’a pas compris ce qu’on lui disait ou elle souffrait d’un problème (mental)”. L’un des autres policiers a alors fait usage de son Taser sur l’octogénaire, qui s’est retrouvée au sol avant qu’on lui passe les menottes aux poignets.
“On ne lui a jamais parlé des pistolets à décharge électrique”
Le chef de la police maintient que la réaction adoptée ici a été la bonne : “Vous avez une personne qui marche dans votre direction avec un couteau, vous lui donnez l’ordre de s’arrêter… il a utilisé le Taser plutôt que le force létale”.
Mais une arrière-petite-fille de la victime, au micro de NBC, évoque une vieille dame tout simplement ignorante : “Elle s’est fait tirer dessus.” “On ne lui a jamais parlé des pistolets à décharge électrique ni des Taser, alors elle ne savait pas ce que c’était”. Si l’octogénaire va désormais bien, sa mésaventure lui a causé du stress et des troubles du sommeil. Celle qui a été accusée d’intrusion criminelle et d’entrave à un agent s’en veut ainsi d’avoir causé du souci à ses proches.