Etats-Unis : Une grand-mère revit grâce à un rein de porc génétiquement modifié

Une grand-mère de l'Alabama retrouve une nouvelle joie de vivre après avoir reçu un rein de porc génétiquement modifié, une prouesse médicale qui ouvre de nouvelles perspectives en matière de transplantation.

Une prouesse médicale historique

Dans une avancée médicale majeure, une femme de l’Alabama, âgée de 53 ans, est devenue la troisième personne à recevoir un rein de porc génétiquement modifié.

L’annonce de cette procédure historique a été faite mardi dernier par un hôpital new-yorkais. Actuellement, elle est la seule personne vivante à avoir subi une transplantation d’organe animal.

Un espoir face à la crise du manque d’organes

Cette intervention innovante offre de nouvelles perspectives dans la lutte contre la pénurie d’organes. « C’est une bénédiction », a déclaré Towana Looney, la femme qui a reçu le rein. Elle avait déjà fait don d’un de ses reins à sa mère en 1999. Malheureusement, son second rein a défailli après qu’elle a développé une hypertension artérielle suite à une condition de grossesse.

La xénotransplantation : une solution alternative

En raison de niveaux élevés d’anticorps nocifs qui auraient causé le rejet d’un rein humain, la transplantation n’était pas une option pour Mme Looney.

C’est pourquoi la Food and Drug Administration (FDA) a fait une exception pour lui permettre de recevoir un rein de porc génétiquement modifié, conçu pour être accepté par son organisme.

Des précédentes tentatives aux résultats mitigés

Avant Mme Looney, deux patients à New York et Boston avaient reçu des reins de porc génétiquement modifiés, ainsi que deux hommes dans le Maryland qui ont reçu des cœurs de porc.

Malgré un fonctionnement initial prometteur, ces patients, déjà gravement malades, n’ont survécu que quelques semaines ou mois après les interventions.

Qu’est-ce que la xénotransplantation ?

La xénotransplantation consiste à transplanter des cellules, tissus ou organes d’animaux vivants chez l’homme, ou à utiliser des matériaux humains ayant été en contact avec des cellules animales. Elle est développée pour répondre à la pénurie critique d’organes humains pour la transplantation.

Cependant, elle soulève d’importantes préoccupations en matière de santé publique, notamment le risque d’infections interspécifiques, qui peuvent rester latentes et causer des maladies des années plus tard.