États-Unis : une femme condamnée à tort pour une barbe à papa confondue avec de la drogue
Pour avoir fait trois mois de prison alors qu'elle était innocente, une Américaine condamnée pour une barbe à papa confondue avec de la drogue a récemment engagé des poursuites contre la police.
Les faits remontent au dernier jour de l’année 2016. Le 31 décembre donc, Dasha F., une femme de 41 ans vivant dans le comté de Monroe, en Géorgie (États-Unis), est soumise à un contrôle routier. Des policiers procèdent à la fouille de son véhicule, et découvrent des sachets renfermant une poudre bleue.
Ils décident alors de se livrer à un rapide test sur place, comme rapporté par RTL.fr. Pendant ce temps, la quadragénaire qui leur fait face leur explique que cette poudre est du sucre dont elle se sert pour faire des barbes à papa. Mais les fonctionnaires, soupçonnant la femme de transporter de la méthamphétamine, semblent porter leur attention sur leur test, qui se révèle positif. L’automobiliste est alors arrêtée.
Des policiers prennent du sucre de barbe à papa pour de la méthamphétamine
Dasha est placée en détention, avec une caution libératoire fixée à un million de dollars qu’elle ne peut se permettre de régler. Elle va donc passer trois mois en prison, durant lesquels elle maintiendra ne pas faire dans le trafic de drogue, et de manquer au passage la naissance de ses deux petits-enfants.
Presque trois mois après les faits, le 22 mars 2017, des analyses approfondies de la poudre confirment les propos de la femme : il s’agissait bien d’un mélange de sucre et de colorants servant à faire des barbes à papa. Les charges pesant sur Dasha sont alors retirées et la quadragénaire retrouve la liberté.
L’automobiliste attaque les forces de l’ordre en justice
Et ce n’est finalement que le 22 novembre dernier, soient près de deux ans après sa libération, que Dasha a décidé d’attaquer la police du comté de Monroe en justice pour “négligence”. Pour elle, le bureau du shérif a“violé ses droits civils”.
Il apparaît d’ailleurs que ce n’est pas la première fois que des produits alimentaires sont testés positifs chez les forces de l’ordre. Ce qui semble s’expliquer par une fiabilité toute relative des appareils d’analyses utilisés.