États-Unis : un mécanicien d’American Airlines aurait saboté un avion de la compagnie
Un mécanicien de la compagnie aérienne American Airlines comparaissait vendredi devant la justice américaine pour le sabotage d'un avion. Ses motivations auraient pour cadre un conflit salarial.
Vendredi, un mécanicien de la compagnie aérienne American Airlines était appelé à comparaître devant la justice américaine pour le sabotage d’un avion. 20 Minutes rapporte qu’en juillet dernier, cet employé aurait ainsi partiellement trafiqué le système de données de vol d’un avion assurant la liaison entre Miami et les Bahamas. La plainte pénale déposée jeudi à Miami mentionne que cette action avait eu pour conséquence d’immobiliser l’appareil au sol.
Accusé de sabotage, un mécanicien d’AA “contrarié” par un conflit salarial
Les 150 personnes alors à bord de cet avion n’avaient donc pu décoller conséquemment à une erreur décelée dans le système de navigation en vol. Le mis en cause avait été repéré par les caméras de surveillance plus tôt dans la matinée en train d’entrer dans l’appareil. Auprès du FBI, le mécanicien a non seulement reconnu les faits, mais il les a de plus détaillés. Il a ainsi expliqué s’être servi d’un bout de mousse qu’il a placé dans la valve du système de navigation puis fixé à l’aide de colle extra-forte. Dans sa déclaration faite sous serment, le mis en cause “a expliqué à l’agence fédérale qu’il était contrarié par l’impasse du conflit salarial entre les syndicats et American Airlines et que ce conflit l’affectait financièrement”.
Il risque jusqu’à 20 ans de prison
L’action du mécanicien n’avait pas pour but de saboter pour saboter. L’employé souhaitait en fait que l’avion “soit retardé ou que le vol soit annulé, espérant ainsi obtenir des heures supplémentaires”. Le syndicat TWU/IAM Association ne s’est pas placé du côté du suspect en condamnant ainsi “sans équivoque tout agissement individuel mettant en péril le bon fonctionnement d’un appareil”. American Airlines assure de son côté avoir alerté les enquêteurs aussitôt après avoir été informée de l’incident. D’après une porte-parole du bureau du procureur fédéral à Miami, le mis en cause risque un maximum de 20 ans de prison.