États-Unis : après la mort d’Amir Locke lors d’une perquisition, le policier suspecté ne sera pas poursuivi
Mercredi, le procureur du Minnesota a déclaré que le policier suspecté d'avoir causé la mort d'un Afro-américain le 5 février dernier lors d'une perquisition ne sera pas poursuivi. Les preuves de l'implication du fonctionnaire dans ce drame seraient ainsi en nombre insuffisant.
Mercredi, le procureur du Minnesota (États-Unis) a annoncé qu’un policier ne sera pas poursuivi en justice alors que ce fonctionnaire est suspecté d’avoir tué un jeune Afro-Américain le 5 février dernier au cours d’une perquisition. 20 Minutes rappelle que la victime, Amir Locke, n’était pas recherchée par les forces de l’ordre et que son nom ne figurait pas sur le mandat signé par un juge. Le samedi 5 février dernier, à 6h48 heure locale, Amir, 22 ans, dormait sur le canapé d’un cousin. Le jeune frère de ce dernier, nous souligne-t-on, était quant à lui recherché par les autorités.
Lors d’une perquisition sans frapper, la police abat un homme qui s’était emparé de sa prpore arme
Alors donc qu’Amir était en train de dormir, une équipe du SWAT de Minneapolis a débarqué dans l’appartement, sans frapper et en criant “police” pour se signaler. Environ six agents ont braqué leur arme et leur lampe-torche sur le jeune homme. Après un coup de pied donné dans le canapé par l’un des policiers, le jeune homme a réagi sous sa couette en s’emparant de sa propre arme à feu. Engin qu’il avait acquis de manière légale. Il n’aura pas eu le temps d’en faire usage car un agent a alors tiré à trois reprises en sa direction. Amir a été transporté à l’hôpital où il y a rendu son dernier souffle.
Pas de poursuites : “une déception” selon l’avocat de la famille
Dans un premier temps, le rapport de la police faisait état d’une arme du jeune homme braquée en direction des forces de l’ordre. Les caméras portées par les policiers ont cependant révélé que l’engin avait son canon pointé vers le sol. Les mandats dits “no knock”(sans frapper) ont depuis été suspendus à Minneapolis. Suite à la décision du procureur, et qui s’expliquerait par une absence de preuves en nombre insuffisant, l’avocat de la famille d’Amir Locke a parlé d’une “déception” et que si la police avait frappé avant d’entrer, le jeune homme serait “encore en vie”.