États-Unis : acquittement d’un policier qui avait abattu un homme non armé qui l’implorait de l’épargner
Jeudi, le policier américain qui, en janvier 2016, avait abattu un homme non armé qui l'implorait de l'épargner a été acquitté des charges qui pesaient contre lui. L'avocat de la veuve de la victime avait pourtant qualifié la mort de son client d'"exécution".
Jeudi, Philip Brailsford, un policier qui, en janvier 2016, avait abattu un homme non armé qui l’implorait de l’épargner, a été acquitté des charges qui pesaient contre lui. Les faits avaient eu lieu un hall d’hôtel de Mesa, une banlieue de Phoenix (Arizona, États-Unis).
Le rapport de police cité par la police locale faisait état d’une intervention des forces de l’ordre motivée par l’apparente présence, au cinquième étage de l’établissement, d’un homme armé d’un fusil à la fenêtre de sa chambre. Sur place, les policiers découvrent l’individu, âgé de 26 ans, qui rendait visite à sa compagne avec un ami. Ce dernier était alors parti téléphoner.
Abattu par un policier après avoir fait un mouvement en arrière
Le jeune homme, rapporte entre autres Le Parisien, était sensiblement alcoolisé au moment des faits. Il s’est mis à genoux devant le policier en face de lui et l’a imploré de l’épargner. L’homme exécute alors un mouvement vers l’arrière, possiblement pour remonter son short.
Le policier a vraisemblablement considéré ce mouvement comme dangereux car il a tiré sur l’individu de cinq balles de fusil d’assaut, causant sa mort et laissant derrière lui une veuve et deux enfants.
L’avocat de la veuve de la victime parle d’une “exécution”
Il convient de préciser que la victime n’était pas armée quand le policier a ouvert le feu sur elle. Les autorités ont néanmoins retrouvé un fusil à plomb dans sa chambre, une arme dont le jeune homme se servait dans son travail consistant à éliminer les animaux nuisibles. Son déplacement dans cet hôtel s’inscrivait d’ailleurs dans un cadre professionnel.
La police locale a défendu le policier mis en cause, blanc contrairement à d’autres cas de violences policières, en indiquant qu’il n’avait fait que respecter l’enseignement qui lui avait été dispensé. Me Mark Geragos, avocat de la veuve de la victime, a quant à lui qualifié la mort de son client d’“exécution”.