États-Unis : à Los Angeles, des détenus espèrent la liberté en contractant le Covid-19
Lundi, le chef de la police de Los Angeles a déclaré que des détenus ont tenté de contracter le Covid-19 dans l'espoir d'être remis en liberté pour ce motif. Le shérif a toutefois ajouté que "ça ne se passe pas comme ça".
En France tout du moins, on a récemment observé que dans l’Essonne, un homme détenu pour “vol” et “recel en bande organisée” a retrouvé la liberté conséquemment à la crise sanitaire du Covid-19. Lundi, de l’autre côté de l’Atlantique, le chef de Los Angeles, Alex Villanueva, a communiqué sur des détenus de l’État cherchant à obtenir la même issue en contractant volontairement le virus.
La police de Los Angeles dément des libérations systématiques de détenus positifs au Covid-19
Dans des propos rapportés traduits par Le Figaro, le chef de la police a désamorcé l’hypothèse nourrie par ces détenus : “Il y a une idée fausse qui circule dans la population carcérale selon laquelle si quelqu’un est testé positif, nous serons d’une manière ou d’une autre obligés de libérer plus de gens, mais ça ne se passe pas comme ça”. Des images de vidéosurveillance ont par exemple montré des détenus, devant l’infirmerie, en train de se partager l’eau chaude, “essayant de faire artificiellement grimper leur température pour prétendre avoir l’un des symptômes”. On peu aussi en voir boire dans le même gobelet et respirer dans le même masque dans ce but.
21 cas relevés après des tentatives de contraction du virus
Dans les deux unités concernées, vingt-et-un cas positifs de Covid-19 ont été enregistrés une semaine après la date d’enregistrement des vidéos. Le shérif ajoute que sur les 4 500 détenus placés en quarantaine, 357 ont été testés positifs au virus, incluant 117 guérisons. Enfin, environ 5 000 ont été libérés pour réduire les risques de contamination. L’organisation JusticeLA, œuvrant pour la défense des droits humains, a quant à elle intenté une action en justice contre les services de police de Los Angeles le mois dernier en dénonçant les conditions sanitaires des prisons. Patrisse Cullors, co-fondateur du mouvement Black Lives Matter et s’étant joint à la plainte de JusticeLA, appuie les accusations ainsi formulées : “Contrairement aux affirmations du shérif, ce qui me revient des gens incarcérés, c’est qu’il n’y a pas assez de savon, pas assez d’eau chaude, que les policiers se moquent des gens enfermés en toussant devant eux et en leur disant qu’ils vont mourir du Covid”.