État d’urgence : Christian Estrosi “bien évidemment favorable” à sa prolongation
Mercredi, le maire Les Républicains de Nice Christian Estrosi s'est dit "bien évidemment favorable" à la prolongation fe l'état d'urgence telle que décidée par le gouvernement.
Alors que l’état d’urgence, déjà étendu une première fois, est censé prendre fin dans un peu plus d’un mois, le gouvernement vient de décider d’une nouvelle prolongation “pour deux mois supplémentaires”. Avec l’objectif de maintenir un haut niveau de sécurité dans le cadre du Tour de France et de l’Euro 2016.
Mercredi, le maire Les Républicains (LR) de Nice Christian Estrosi était l’invité de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe1. Et d’être apparu “bien évidemment favorable” à l’action annoncée par le Premier ministre, en ajoutant souhaiter “même que l’état d’urgence soit prolongé pour protéger les Français tant que nous serons en guerre comme l’a rappelé Manuel Valls. Je ne peux que partager le même constat que lui selon lequel nous avons une armée de l’extérieur, une armée de l’intérieur que nous devons combattre et éradiquer, et l’état d’urgence est [l’]un des moyens qui permet de protéger les Français, de combattre cette armée de l’intérieur”.
Christian Estrosi : “non, je ne me sens pas protégé”
Le président de la région PACA soulève cependant l’interrogation concernant les mesures prises derrière cet état d’urgence. Et d’indiquer ne pas se sentir “protégé, lorsque des collectivités comme la mienne sont prêtes à apporter des technologies avec ses 1.300 caméras de nouvelle génération pour pouvoir faire de la reconnaissance faciale […] et que le gouvernement nous le refuse. […] Permettez-moi de vous dire que la liberté de nos concitoyens […] passe par faire en sorte qu’il n’y ait pas de liberté pour les barbares et les terroristes”.
Reconnaissance faciale : pas de délit de faciès selon l’élu
M. Estrosi se défend au passage d’une technologie autorisant le délit de faciès, arguant que “la seule reconnaissance faciale se fait sur ceux qui sont rentrés dans le logiciel, c’est-à-dire les fichés S”. Et d’appeler par conséquent le gouvernement a reconsidérer sa position sur ce ce projet : “Je le redemande […] solennellement, puisque aujourd’hui cette technologie est au point, mettons-[la] en œuvre pour l’Euro 2016”.