Estimant avoir été dénigré par l’émission Quotidien, un gérant de pressing demande un droit de réponse
Suite à un reportage diffusé dans l'émission Quotidien dans lequel il estime avoir été dénigré, le gérant d'un pressing de Montauban demande un droit de réponse.
Chaque vendredi dans l’émission Quotidien diffusée sur TMC, le chroniqueur Marc Beaugé dispense des conseils de mode visant à aller dans le sens du bon goût. Récemment, on a pu le voir délivrer des recommandations pour laver son linge sans porter préjudice à la planète. À un moment donné, le chroniqueur déconseille le recours au pressing de par l’apparente utilisation du perchloréthylène, un composé présenté comme très toxique et qui vit d’ailleurs sa dernière année d’exploitation en France.
Perchloréthylène dans les pressings : un mode « absolument plus majoritaire »
Pour Pascal Serrier, gérant d’un pressing de Montauban (Tarn-et-Garonne), le message qui est passé porte atteinte à son activité. Dans des propos rapportés par La Dépêche du Midi, ce patron explique dans une vidéo que le recours au composé chimique dans le nettoyage est devenu négligeable : « Il nous assassine et nous fait passer pour des neuneus pollueurs. M. Beaugé fait un reportage qui dénigre les pressings et conseille de les éviter sous prétexte qu’ils utilisent dans leur ensemble le perchloréthylène. Ce mode de nettoyage n’est absolument plus majoritaire et sera interdit à partir de 2022. Aujourd’hui, d’autres modes de nettoyage sont utilisés comme l’aqua nettoyage bien plus respectueux de la nature avec des lavages à basse température et très peu d’eau. C’est celui que nous utilisons. Nous utilisons aussi l’ozone comme désinfectant lors de nos process de nettoyage ».
« Un pressing crée du lien social […] plus que nécessaire »
M. Serrier poursuit en entrant dans le détail de son mécontentement : « Il est très dommageable de généraliser et de critiquer une profession qui est restée ouverte pendant les confinements afin de nettoyer le linge des EHPAD, des cliniques, des particuliers vulnérables ou non, avec tous les risques encourus face à cette pandémie. Nous sommes déjà lourdement impactés par le télétravail, par le fait qu’il n’y a plus de cérémonie, plus de réception, plus de blanchisserie par les restaurants, et comme nous sommes restés ouverts nous n’avons aucune aide du gouvernement, d’où mon mécontentement face à un reportage qui nous accable. Un pressing crée du lien social et aujourd’hui ce lien est plus que nécessaire ». Un droit de réponse a été demandé à l’émission Quotidien. Rendez-vous a priori ce vendredi 14 mai pour vérifier si l’appel a été entendu.