Essonne : 6 mois ferme pour avoir agressé un lycéen au marteau
Mercredi, le tribunal correctionnel d'Évry, dans l'Essonne, a condamné un jeune homme de 18 ans à six fois ferme pour avoir agressé un lycéen au marteau le 12 mars dernier. Il lui est de même défendu de se rendre dans la commune de l'établissement pour une durée de deux ans.
Le parquet avait notamment requis l’interdiction de se rendre à Draveil (Essonne) pour une durée de deux ans. Mercredi, le tribunal correctionnel d’Évry a délivré un verdict conforme au réquisitoire en condamnant un jeune homme de 18 ans à un ans de prison dont six mois ferme.
Le prévenu était accusé d’avoir poursuivi un élève jusque dans un lycée et d’avoir asséné un coup de marteau à un camarade qui s’interposait. Les faits remontent au lundi 12 mars dernier. Ce jour-là, rapporte BFMTV.COM, deux jeunes armés d’un marteau poursuivent un élève du lycée professionnel Nadar jusque dans l’enceinte de l’établissement.
Un lycéen met ses agresseurs en déroute avec un pistolet “gomme-cogne”
Plusieurs lycéens se mettent en travers du chemin de l’agresseur, et l’un des camarades de l’élève poursuivi de recevoir un coup de marteau à la tête. Un outil dont va également se munir un autre lycéen pour mettre les intrus en déroute. Mais c’est l’élève initialement ciblé qui y parviendra à l’aide d’un pistolet “gomme-cogne” (avec des balles en caoutchouc) remis par un camarade.
Seul le premier agresseur a pu être interpellé. Il est d’ailleurs attendu que trois lycéens, mineurs, ayant participé à la rixe soient prochainement présentés à un juge pour enfants.
“Le coup de marteau, je ne savais même pas qu’il était parti”
Le prévenu a expliqué qu’il n’avait pas pris conscience, sur le coup, de son geste : “Le coup de marteau, je ne savais même pas qu’il était parti, parce que je l’ai mis en mode voilà quoi… Je voulais pas blesser quelqu’un, c’est dans les médias que j’ai appris que quelqu’un avait pris un coup de marteau”.
Et d’ajouter que s’il portait alors une capuche et des gants, c’est “parce qu’il faisait froid”, que s’il avait un marteau, c’était suite à une agression subie une semaine auparavant et que s’il poursuivait l’élève, c’est parce que ce dernier aurait tenté de lui “tirer dessus deux fois, mais son arme s’est enrayée”. L’agresseur nie d’ailleurs connaître cet élève.
Sauf qu’images à l’appui, la procureure a signalé que le lycéen n’avait pas d’arme sur lui au moment de trouver refuge dan l’établissement : “La motivation de tout ça est très claire. Il s’agit une énième expédition punitive dans la guerre entre les Mazières et les Bergeries”.