Espérance de vie : Les cadres gagnent 6 ans par rapport aux ouvriers
Selon une étude de l’Insee, les cadres vivent toujours plus vieux que les ouvriers. Les femmes restent également toujours devant les hommes en matière d’espérance de vie.
« Pour vivre vieux, vivons cadres » tel pourrait être la nouvelle devise des travailleurs suite au dernier rapport de l’Insee publié hier. Selon cette étude, au même âge, les hommes-cadres vivent six ans de plus que les ouvriers (84 ans chez les cadres, 77 chez les ouvriers) et les femmes cadres, trois ans de plus que les ouvrières.
Les cadres vivent plus vieux que les ouvriers
En règle générale, toutes les catégories sociales ont gagné en espérance de vie depuis la fin des années 1970. Les hommes de 35 ans ont gagné sept années d’espérance de vie et les femmes 5,5 années selon l’Insee. Mais l’écart entre les différentes catégories sociales n’en a pas profité pour se réduire.
Pour la première fois depuis le début de ces études sur les différences d’espérances de vie en fonction de la catégorie socioprofessionnelle, l’Insee s’est penché sur les disparités en fonction du niveau d’étude. Encore une fois, le constat est sans appel, un homme diplômé du supérieur peut espérer vivre un an de plus qu’un bachelier, 3,5 ans de plus qu’un titulaire d’un BEP ou d’un CAP, 4,6 ans de plus qu’un titulaire du brevet ou du certificat d’études et 7,5 ans de plus qu’un homme sans aucun diplôme. Un écart moins important chez les femmes puisqu’une femme diplômée du supérieur vit en moyenne presque aussi longtemps qu’une bachelière et 1,7 an de plus qu’une femme sans diplôme.
La pénibilité du travail en question
Plusieurs raisons expliquent ces disparités avec, en tête de file, les différences de la pénibilité physique en fonction du niveau de poste occupé. Mais il existe également une différence dans le mode de vie et les risques socioprofessionnels.
Les ouvriers sont plus soumis à des comportements de santé à risque (alcool, cigarette…) ou encore, ont un moindre recours aux soins ce qui entraîne un suivi limité et une découverte souvent tardive de pathologies assez lourdes. L’étude de l’Insee prouve qu’il reste beaucoup d’efforts à fournir en matière de politique de santé publique pour les catégories socioprofessionnelles les plus exposées.
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