Espagne : condamné à 2 ans de prison pour avoir tué un voleur, sa peine est finalement suspendue
En Espagne, un homme qui avait été condamné à deux ans de prison pour homicide involontaire a vu sa peine être suspendue. En février 2015, cet employé de discothèque avait donné deux coups de poing à un voleur, mort par la suite d'un lourd traumatisme crânien.
Les faits dont il est question ici remontent à février 2015. Une femme venait de se faire voler son sac à main. Témoin de la scène, un employé d’une discothèque de Fuengirola, dans le sud de l’Espagne, avait alors poursuivi l’un des voleurs. Une fois à sa hauteur, il lui avait donné deux coups de poing, ce qui l’avait fait tomber au sol. Des chocs qui avaient conduit à la mort de ce voleur, ainsi décédé deux jours plus tard des suites d’un traumatisme crânien avec hémorragie cérébrale. L’auteur des coups avait en conséquence été condamné à deux ans de prison pour homicide involontaire. La justice lui avait également ordonné de verser 180.000 euros d’indemnisation aux filles de la victime, précise La Provence.
Condamné pour homicide involontaire, sa peine suspendue pour quatre ans
En fin de mois dernier, la justice avait intimé au jeune homme d’exécuter sa peine, lui qui n’avait jusqu’ici versé que 6.000 euros aux filles de la victime. Mais le 19 juillet dernier, suivant un avis favorable du parquet, le tribunal a choisi d’accordé au condamné “le bénéfice de la suspension de l’exécution de la peine de deux ans de prison”. Une décision valable quatre ans, une période pendant laquelle le jeune homme devra non seulement ne pas récidiver mais aussi s’acquitter d’un versement de 250 euros chaque mois dans la mesure de ses moyens.
Un condamné ne présentant pas “spécialement de risque criminel”
La décision du tribunal a notamment été motivée par le fait que jusqu’ici, l’homme n’a pas fait l’objet d’une récidive et que celui-ci ne manifeste pas “spécialement de risque criminel”. Il est à noter que le parti d’extrême droite Vox avait pris la défense de cet employé en étant ainsi à l’origine d’une campagne de financement participatif censée aider à payer l’indemnisation. 110.000 euros auraient été récoltés au 18 juillet, somme dont on ignore si elle servira au but espéré.