Erwan Larher rescapé du Bataclan : « Je suis fier d’avoir réussi à écrire ce livre »
Le 13 novembre 2015, le romancier Erwan Larher se trouvait au Bataclan pour assister au concert d'Eagles of death metal. Ce jour-là, des terroristes touchaient la Capital faisant 130 victimes. Erwan Larher avait été touché par balles.
C’est dans le journal 20 Minutes qu’Erwan Larher s’est exprimé. Le 24 août, il sortira en librairie « Le livre que je ne voulais pas écrire » (Quidam éditeur). Près de deux ans après l’attentat, le romancier n’a pas voulu livrer un « témoignage » mais un récit retranscrit avec son regard d’écrivain.
Mettre des mots sur cette soirée dramatique
#lectureencours "Le livre que je ne voulais pas écrire" Erwan Larher parle avec intelligence et humanité de l'indiscible & de l'après… pic.twitter.com/Ot8x5M1UUD
— DominiqueSudre (@DominiqueSudre) September 2, 2017
Erwan Larher a décidé de mettre des mots sur cette soirée dramatique : « La question que je me suis longtemps posé c’est : ‘Est-ce qu’on peut faire de la littérature à partir de ça’. Visiblement oui car « L’écriture permet une mise à distance« , explique-t-il.
A nos confrères, il ajoute : « Je suis fier d’avoir réussi à l’écrire, pas forcément pour la qualité de l’œuvre, mais de l’avoir fait. Autant sur mes cinq précédents livres, je suis capable de dire, sans fausse modestie, que ce sont des bons bouquins parce que j’ai des éléments objectifs de comparaison, sur ce qui se fait en littérature contemporaine. Autant sur celui-là, je n’ai aucun recul sur sa qualité d’œuvre littéraire« .
Est-ce que je suis bien pour les télés ?
Dans son livre, Erwan Larher raconte la scène où, sur son brancard, il se demande s’il est « télégénique »… « Je suis honnête, on est tous des êtres paradoxaux. En effet, au moment où je suis sorti dans la rue sur mon brancard, je me suis demandé : « Est-ce que je suis bien pour les télés ? ». C’est moche. Je n’ai pas essayé de m’épargner, j’ai voulu être honnête« , détaille l’écrivain.