Eric Zemmour jugé ce mercredi pour incitation à la haine raciale
En mai 2014, Eric Zemmour avait tenu une chronique sur ceux qui "violentent et dépouillent". Il sera jugé ce mercredi pour incitation à la haine raciale.
Il y a un an déjà, Eric Zemmour créait une fois de plus la polémique pour des propos jugés outranciers. Le 6 mai 2014, le polémiste évoquait dans sa chronique sur RTL, « Les Normands, les Huns, les Arabes, les grandes invasions d’après la chute de Rome sont désormais remplacés par les bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains qui dévalisent, violentent ou dépouillent. »
Suite à ces propos, plusieurs associations dont le Mrap et la Licra avaient saisi le tribunal pour qu’Eric Zemmour soit jugé pour incitation à la haine raciale. Ce dernier comparaitra donc ce mercredi 24 juin, et réfute d’ores et déjà une quelconque incitation à la haine raciale.
« Il s’agit de la liberté d’informer »
Pour Me Pardo, avocat d’Eric Zemmour, le journaliste n’a fait que « reprendre le constat de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). On interdit à un journaliste de décrire le réel, de diffuser une information donnée par un organisme d’État, c’est gravissime, cela va au-delà de l’entrave à la liberté d’expression, il s’agit de la liberté d’informer ».
Réagissant à la polémique, RTL avait été mis en garde par le CSA, considérant que les propos d’Eric Zemmour étaient “de nature à encourager des comportements discriminatoires vis-à-vis des populations expressément désignées, et de pouvoir inciter à la haine ou à la violence à l’encontre de celles-ci“.
Eric Zemmour risque jusqu’à un an de prison ferme
Pour avoir tenu ces propos, Eric Zemmour risque une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison ferme et 45 000 euros d’amende. Ce n’est pas la première fois que le journaliste est jugé. En 2011, il comparaissait pour « provocation à la discrimination raciale ».