Eric Ciotti justifie son soutien à la réforme des retraites

Photo d'illustration. Eric Ciotti sur RTL en décembre 2022. Capture écran YouTube
Le président des Républicains pose cependant ses conditions à la majorité, en contrepartie d'un soutien.
Le vote de la réforme des retraites pourra-t-il se passer d’un passage en force ? Oui, si les Républicains apportent leur soutien au gouvernement.
En effet, Eric Ciotti se dit prêt à voter le texte, estimant qu’il s’agit là d’un devoir “de cohérence et de responsabilité”.
Une réforme “juste”
Au Journal du Dimanche, le chef de file de la droite justifie : “La situation budgétaire, démographique et économique impose cette réforme”. Selon lui, il s’agit d’un texte “juste qui sauve notre système de retraite par répartition”.
Il ajoute que “Politiquement, la droite de gouvernement a toujours soutenu la nécessité d’une réforme des retraites qui conduit à travailler un peu plus”.
Une application “sur deux quinquennats”
Cependant, Eric Ciotti estime que “Pour rattraper (le) temps perdu”, le président de la République “propose en pleine crise économique et sociale une réforme qui apparaît, aux yeux des Français, comme beaucoup trop sévère”.
Ainsi, l’élu des Alpes-Maritimes a demandé jeudi 5 janvier à Elisabeth Borne “d’atténuer la brutalité de la réforme”. La réforme devrait d’après lui “s’étaler sur deux quinquennats”, avec un passage de l’âge légal de départ à 63 ans en 2027 puis 64 ans en 2032.
Ciotti reste vigilant
Quand il lui est demandé si la Première ministre l’a entendu, Eric Ciotti répond : “Spontanément, je répondrai oui”. Mais en ce qui concerne les annonces d’Elisabeth Borne demain 10 janvier, il les attend “avec vigilance”.
Il ajoute :
Je m’efforce de faire en sorte, notamment avec Olivier Marleix, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié, que la position de notre famille politique soit, bien entendu, unique et responsable. Je n’ai aucun doute sur le fait que ce sera le cas.
Une vigilance qui concerne par exemple le sujet du minimum retraite à 1 200 euros programmé par le gouvernement, et qui devra concerner non seulement les nouveaux entrants mais s’appliquer également “de façon rétroactive aux retraités actuels qui bénéficient des pensions les plus modestes”. Il avertit que ce “sera une des conditions de notre vote”.