Enseignante frappée et menacée à Agde : une mère et une grand-mère d’élève condamnées à un an avec sursis
Mercredi, le tribunal correctionnel de Béziers a condamné une mère et une grand-mère d'élève à un an de prison avec sursis pour avoir agressé une enseignante à Agde en septembre 2019.
Les faits ayant été jugés mercredi par le tribunal correctionnel de Béziers (Hérault) avaient eu lieu un an plus tôt jour pour jour à Agde. Le lundi 30 septembre 2019, après une bagarre entre deux élèves qu’une enseignante avait stoppée, la famille de l’un des jeunes protagonistes n’aurait pas apprécié que l’adulte touche son enfant. Deux parents de l’élève en question avaient demandé à voir l’enseignante, qui avait fini par recevoir insultes, coups et menaces de mort. Des actes qui avaient été filmés par la victime.
Jugées pour avoir agressé un professeur : une peine plus lourde que les réquisitions
La mère et la grand-mère de l’élève, âgées de respectivement 25 et 50 ans, ont été condamnées à un an de prison avec sursis. Elles étaient jugées pour violences et menaces. Il leur est défendu d’entrer de nouveau en contact avec la victime, qu’elles doivent indemniser. Citée par Le Parisien, la présidente a rappelé aux prévenues que l’enseignante était la victime dans cette affaire : “Si vous êtes ici, c’est parce que vous êtes coupables de l’ensemble des faits qui vous ont été reprochés. Nous n’étions pas ici pour juger cette enseignante, c’est la raison pour laquelle le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet”. Parquet qui avait requis huit mois de prison dont quatre avec un sursis probatoire de deux ans.
Une enseignante ayant “mauvaise réputation” selon l’avocat des accusées
L’avocat des accusées estime qu’“on a compliqué ce qui était simple. Cette enseignante a mauvaise réputation et nous avons dénoncé son comportement violent. Elle a eu des comportements de maltraitance envers des enfants. Nous avons un témoignage. Si cela a dégénéré, c’est parce qu’elle les a filmées”. Le représentant de l’enseignante évoque quant à lui d’apparents mensonges de la part des prévenues : “C’est une enseignante victime d’insultes, de coups et de menaces de mort qui est face à elles et en réponse nous avons deux femmes qui racontent qu’on les a traitées de gitanes. Cela n’apparaît nulle part dans la procédure. C’est comme cela qu’elles se défendent : en salissant leur victime”. Laquelle a quitté le palais de justice en larmes.