Hérault : une enseignante insultée, frappée et menacée de mort par les parents d’un élève
Lundi en fin d'après-midi, une enseignante d'une école élémentaire d'Agde a été insultée, frappée et menacée de mort par les parents d'un élève. Ce dernier avait été impliqué dans une bagarre à laquelle la professeure aurait mis un terme.
Les faits se sont produits lundi en fin d’après-midi à l’école élémentaire Jules Verne d’Agde, dans l’Hérault. Selon nos confrères du Midi Libre, tout serait parti d’une bagarre entre deux élèves qu’une enseignante de l’établissement aurait arrêtée un peu plus tôt dans la journée. La famille de l’un des élèves impliqués, nous dit-on, n’aurait pas apprécié qu’un enseignant touche son enfant. Et les parents de l’élève d’être allés se plaindre au directeur, en demandant à voir l’enseignante en question.
Enseignante prise à partie par des parents d’élève : l’agression aurait été filmée
Ce qui s’est d’abord présenté comme un vif entretien s’est transformé en un déferlement de violences envers l’enseignante. Selon un témoin, cette dernière a ainsi reçu insultes, menaces de mort et coups de la part de ces parents d’élève. Une agression que la victime aurait filmée, et le Syndicat national des écoles (SNE) de déplorer l’attitude après coup de l’institution : “La réaction de la hiérarchie est digne d’une mauvaise comédie. À l’heure actuelle, notre collègue n’a reçu aucun soutien de l’administration. Pire, on lui reproche d’avoir filmé la scène, d’avoir attisé la colère de la famille. On marche sur la tête”.
Une plainte déposée
Pour Mathieu Verdier, représentant du SNE, “trop, c’est trop. Les solutions proposées jeudi étaient ridicules. J’ai écrit au ministère et au rectorat. J’ai eu un retour dès ce vendredi matin. La rectrice devrait appeler l’enseignante pour prendre de ses nouvelles. Il faut que les choses changent. L’institution a trop longtemps laissé faire. Trop longtemps les parents ont évolué dans une parfaite impunité. Cela ne doit plus arriver. Ce qui est arrivé hier peut arriver partout, à n’importe quel enseignant. J’ai fait parvenir la vidéo au ministère. C’est très violent. Cela ne doit plus se produire. L’Éducation nationale doit nous protéger.”
La rectrice Béatrice Gille a depuis exprimé “son soutien inconditionnel à l’enseignante, au directeur d’école et tous les personnels”. Il était prévu qu’elle aille “cet après-midi à la rencontre de l’équipe éducative”. Quant à la professeure, qui s’est vu prescrire 3 jours d’ITT et qui bénéficie actuellement de 15 jours d’arrêt maladie, elle a déposé plainte au commissariat. Elle a également, précise-t-on, saisi un CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), fait une déclaration d’accident de service et appelé à la protection fonctionnelle.