Enrico Macias victime d’une vaste escroquerie ? Verdict imminent
Lundi, la justice rendra son verdict dans une affaire où le chanteur Enrico Macias, ainsi que des centaines d'autres personnes, pourront être déclarés victimes d'une vaste escroquerie de la part de la filiale luxembourgeoise de la banque Landsbanki.
Après plusieurs années de démarches, le dossier est appelé à se refermer demain lundi, avec le verdict attendu de la justice sur une affaire d’escroquerie présumée. Sera alors confirmé si le chanteur Enrico Macias et des centaines d’autres personnes ont bien été victimes d’agissements de la part de la filiale luxembourgeoise de la banque islandaise Landsbanki.
Nos confrères du Républicain Lorrain dressent un rappel des faits. Tout commence en 2007, quand Enrico Macias exprime le souhait de pouvoir rénover sa villa de Saint-Tropez. Il demande à emprunter la somme nécessaire, soient 5 millions d’euros, auprès de plusieurs banques françaises, sans succès.
Les responsables de Landsbanki Luxembourg jugés pour escroquerie
Landsbanki Luxembourg propose alors à l’artiste un crédit conséquent de 35 millions d’euros en échange du gage de sa propriété. 9 millions seulement seront versés sur son compte, avec le solde placé par la banque principalement dans des contrats d’assurance-vie.
Cet accord, également contracté par des centaines de propriétaires immobiliers, va toutefois se retourner contre ces emprunteurs. Ainsi, avec l’arrivée de la crise financière en 2008, Landsbanki Luxembourg fait faillite et, pour recouvrer les créances, apparaît prête à vendre les biens lui ayant été hypothéqués. Une année pendant laquelle Enrico Macias perdra également sa femme Suzy, emportée par la maladie : “J’ai perdu ma femme à cause de cette banque. Ils peuvent prendre ma maison, je m’en fous. Je ne vais pas me laisser faire”.
Des peine de prison et des amendes requises par le procureur
Les avocats des emprunteurs espèrent pouvoir faire condamner la banque “en tant que personne morale” et que soit de même prononcée la “confiscation des créances”. Le procès, ouvert en mai dernier, se sera étendu un mois, avec le parquet ayant requis peines de prison et amendes pour neuf anciens dirigeants, cadres ou conseillers en gestion de patrimoine de la banque. Laquelle s’est notamment vu reprocher par le procureur son “opacité totale” face à la justice.