Élodie Kulik : le meurtrier enfin arrêté après 11 ans d’investigations ?
Élodie Kulik était retrouvée morte et en partie calcinée il y a 11 ans. Pendant une décennie, les investigations n’ont pas cessé et les enquêteurs ont pu arrêter un homme de 39 ans. Ce dernier a donc été mis en examen pour viol et meurtre.
Élodie Kulik est morte le 11 janvier 2002, son corps est retrouvé le long d’une route et il est en partie calciné. Depuis 11 ans, les enquêteurs tentent de reconstruire le puzzle du meurtre de cette banquière de 24 ans. Il y a plusieurs mois, le principal suspect avait pu être identifié grâce à l’ADN. À proximité du cadavre, les policiers avaient retrouvé un préservatif et un mégot de cigarette. Le premier suspect (Grégory Wiart) décède quelques mois après la mort de la jeune femme dans un accident de voiture. L’affaire a pris une nouvelle tournure lorsque 7 hommes ont été placés en garde à vue dans le courant de la semaine. Cette vague d’interpellation a permis à la justice de mettre en examen Willy Bardon pour meurtre et viol. Selon le père d’Élodie Kulik, ce deuxième homme était l’un des copains « de beuveries et de virées nocturnes » du premier suspect.
Mis en examen pour viol et meurtre
Élodie Kulik a permis à ce dossier de subir une « avancée majeure » selon l’avocat de son père. La jeune femme a pu joindre les secours avant de mourir. Sur la bande-son, il est donc possible d’entendre plusieurs voix masculines avec un fort accent picard. C’est grâce à ce coup de téléphone que les enquêteurs ont pu confondre Willy Bardon. Les 6 autres hommes interpellés mercredi matin ont reconnu la voix de Willy selon le procureur d’Amiens. Ce dernier a également indiqué à la presse que cet homme qui travaille dans le milieu de la mécanique avait « varié dans ses déclarations, admettant que la voix sur la bande sonore était la sienne, puis il s’est rétracté ». Par la suite, il a confié aux enquêteurs que la « voix ressemblait à la sienne ». Au final, Willy Bardon a nié son implication dans le meurtre et le viol d’Élodie Kulik.
11 ans de détermination
Même si l’enquête concernant cette jeune femme de 24 ans date de 11 ans, les investigations continuent. Pendant cette décennie, ce dossier a été composé de 600 hypothèses de travail, 5500 prélèvements ADN et de 11200 pièces de procédures. Le procureur a voulu saluer le travail de la gendarmerie qui a été déterminée à trouver le ou les responsables du meurtre d’Élodie Kulik. Pour l’instant, l’affaire n’est pas refermée, car la justice ne sait pas si d’autres personnes ont été impliquées dans ce drame. D’autres arrestations pourraient donc être envisagées si les enquêteurs obtiennent de nouveaux éléments. Son père Jacky Kulik attendait cet instant depuis 11 ans « Je ne peux que me réjouir ». Ce dimanche, une messe sera célébrée en la mémoire d’Élodie Kulik dans la Somme, à Monchy Lagache.