Elle attribuait son licenciement à sa fausse couche, une hôtesse de caisse déboutée
Une hôtesse de caisse qui contestait son licenciement a été déboutée mercredi devant les prud’hommes de Bobigny. Elle estimait que sa fausse couche survenue sur son lieu de travail lui avait coûté son poste.
Mercredi, les prud’hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont débouté une hôtesse de caisse licenciée en 2016 quatre mois après avoir fait une fausse couche sur son lieu de travail. Une fausse couche intervenue à quatre mois et demi de grossesse, précise 20 Minutes. Ayélé Ajavon était revenue à son poste après deux mois d’arrêt maladie. Quelques semaines plus tard, la direction du magasin de La Courneuve l’avait convoquée en vue de son licenciement pour “fautes liées à l’exécution de son contrat”.
Fausse couche d’une hôtesse de caisse : elle met en cause ses conditions de travail
Me Montasser Charni, avocat de l’hôtesse de caisse, indique qu’“on lui reprochait des erreurs de caisse”. Mais pour sa cliente, ces reproches n’avaient pas lieu d’être, expliquant ainsi que des articles avaient pu être ajoutés sans qu’elle le sache puisque sa caisse est reliée à une console centrale. Ayélé Ajavon estimait que son licenciement découlait de sa fausse couche, elle-même causée par ses conditions de travail. D’après son avocat, elle avait porté de lourdes charges juste avant de perdre les eaux derrière son tapis de caisse.
Les motivations du jugement pas encore communiquées
Le représentant de la plaignante n’entend pas s’apitoyer sur ce jugement, aussi contrariant soit-il : “C’est extrêmement décevant mais nous allons interjeter appel, nous irons jusqu’au bout”. Et d’ajouter : “Il semble que le conseil des prud’hommes ait déconnecté le licenciement de la fausse couche subie par ma cliente”. Aux dernières nouvelles, il n’avait pas été communiqué à l’avocat la ou les raisons pour lesquelles sa cliente a été déboutée.
- Activation à distance des caméras ou micros des téléphones : le Sénat donne son feu vert
- 366 : c’est le nombre d’agressions déclarées en 2022 par l’Ordre national des pharmaciens
- Moteurs Renault défectueux : le constructeur automobile attaqué par près de 2.000 propriétaires de Renault, Dacia et Nissan