Égypte : harceler sexuellement une femme est désormais un crime
Un amendement validé au Parlement égyptien considère désormais le harcèlement sexuel envers une femme tel un crime. La peine encourue est passée à cinq ans de prison minimum contre un an et demi jusqu'ici.
Jusqu’à il y a peu, le harcèlement sexuel entre les femmes était certes puni par la loi en vigueur en Égypte, mais n’y était pas considéré tel un crime. Depuis dimanche, c’est désormais le cas suite à la validation d’un amendement par la Chambre des représentants. Un texte qui stipule donc que sexuellement harceler une femme n’est plus un délit mais un crime.
Harcèlement sexuel envers les femmes en Égypte : 5 ans de prison minimum
20 Minutes ajoute que la peine de prison minimale prévue pour ce harcèlement sexuel a été alourdie en conséquence. Jusqu’ici établie à un an et demie, elle a ainsi été élevée à cinq ans. Et pour les cas de figure comportant des circonstances aggravantes, telles que le port d’une arme ou un harcèlement collectif, la peine encourue passe à sept ans derrière les barreaux. L’amendement devrait donc apporter davantage de sérénité aux femmes égyptiennes qui, selon une enquête des Nations unies, seraient une majorité à avoir déjà été victimes de violences sexuelles. Outre le harcèlement sexuel, les faits mentionnés impliquent des attouchements et des viols.
Une militante avait été condamnée pour une telle dénonciation
Rappelons qu’en décembre 2018, la militante égyptienne pour les droits humains Amal Fathi avait été condamnée en appel à deux ans de prison ferme pour avoir dénoncé le harcèlement sexuel dans son pays. Après avoir été arrêtée en mai de la même année après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux, elle avait ainsi été reconnue coupable de « diffusion de fausses informations ». Quatre mois plus tard, la justice égyptienne avait prononcé deux ans d’emprisonnement avec sursis à son encontre.