Eddy de Pretto : 11 cyberharceleurs du chanteur condamnés
Eddy de Pretto avait reçu une vague d'insulte sur les réseaux sociaux après avoir donné un concert dans une église.
Les insultes étaient assez violentes pour déclencher plusieurs troubles importants chez le chanteur Eddy de Pretto. Ce lundi 12 décembre, 11 personnes ont été condamnées pour avoir pratiqué une campagne de cyberharcèlement sur le chanteur français. Une campagne lancée suite à un concert donné par le chanteur à l’église Saint-Eustache.
Insultes homophobes
Les faits remontent au mois de juin 2021. À l’époque, le chanteur effectue une performance musicale à l’église Saint-Eustache située dans le 1er arrondissement de Paris. Trois chansons sont au programme dont le titre « À quoi bon ? » qui parle notamment du rapport difficile entre religion et homosexualité.
Une performance relayée sur les réseaux sociaux de l’artiste et notamment Instagram qui, très rapidement, verront les premiers messages haineux apparaître. Puis, c’est la déferlante, selon le rapport d’enquête et le témoignage du chanteur relayé notamment par Libération, Eddy de Pretto reçoit plus de 3 000 messages haineux et homophobes en quelques heures. Des messages parfois très crus, et dont la répétition rentre dans le cadre d’une infraction pour cyberharcèlement.
17 prévenus, 11 condamnés
Après une plainte déposée par l’artiste auprès du Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PLNH) du parquet de Paris, 17 personnes âgées de 20 à 26 ans ont été interpellées et ont comparu devant le tribunal correctionnel. Six prévenus ont été relaxés, mais pour les 11 autres, des peines de prison de trois à six mois avec sursis ont été prononcées.
Eddy de Pretto a eu « très peur »
Entendu lors de l’audience le 4 octobre dernier, Eddy de Pretto a évoqué sa « peur » après les nombreux messages reçus et son sentiment d’insécurité lorsqu’il sortait de chez lui. Il vérifiait sans cesse qu’il n’était pas surveillé ou suivi.
Ce dernier a également nié avoir vouloir se montrer provoquant avec cette prestation. « Le jour où une église m’invite, je suis ravi qu’on puisse me recevoir, m’entendre et me tendre une main sur cette question : comment les homosexuels sont représentés dans l’Église. » A-t-il précisé avant de confirmer que le curé de Saint-Eustache lui avait apporté tout son soutien dans cette affaire.