Economie française : la politique du gouvernement ne changera pas

Politique > Parti socialiste
Par Jérôme,  publié le 18 août 2014 à 15h45.

Pour Manuel Valls, il est "hors de question" de changer de politique économique. La rentrée s'annonce explosive pour le gouvernement.

Quand le Journal Du Dimanche a demandé à Manuel Valls, dans sa dernière édition, si le gouvernement comptait changer sa politique économique, la réponse a fusé : “Hors de question”. Cependant, la question avait du sens au vu des voyants économiques  au rouge : déficit public en hausse, croissance en berne, ou encore inversion de la courbe du chômage.

La rentrée politique s’annonce donc éminemment tendue pour l’exécutif. En plus de chiffres contraires aux engagements, les sondages ne vont pas non plus dans le bon sens pour le gouvernement. Une toute récente enquête Ifop confirme une grande défiance des Français au sujet de la capacité du gouvernement à infléchir la donne économique. 8 personnes interrogées sur 10 les en croient incapables. Manuel Valls a également fustigé les “détracteurs de gauche” et leurs “propos irresponsables”.

Manuel Valls et la politique économique : le “discours de vérité” ne passe ni à droite ni à gauche

Quoi qu’il en soit, ces trois petits mots (“hors de question”) n’ont pas tardé à mettre le feu aux poudres, à droite comme à gauche. Pour l’ancienne ministre du Logement et membre du gouvernement Ayrault Cécile Duflot, c’est avec une citation latine qu’elle attaque sur Twitter : “cuiusvis hominis est errare, nullius nisi insipientis perseverare in error”. En français : “tout le monde peut se tromper, seul le fou persiste dans son erreur”.

A droite naturellement, on rue dans les brancards. Le député UMP Eric Ciotti attaque frontalement, lui aussi sur Twitter : “Dire la vérité, comme le préconise Valls, c’est dire que la politique du Gouv est un échec et qu’il faut en changer au plus vite”.
Le vice-président du FN Florian Philippot ne dit pas autre chose, lui qui déclare sur France Inter : “on ne continue pas une politique qui ne marche pas”. Rentrée chaude, vous avez dit rentrée chaude ?