Ebola : une chauve-souris a contaminé le patient zéro
Selon des chercheurs allemands, le premier malade atteint par le virus Ebola aurait été contaminé au contact d’une chauve-souris.
C’est en décembre 2013 qu’a débuté la terrible épidémie du virus Ebola qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest et qui s’est propagée épisodiquement dans le reste du Monde. Si la dangerosité du virus ne fait aucun doute, notamment quand les infrastructures sur place ne suffisent pas à traiter efficacement les malades, l’origine de la contamination n’était pas encore déterminée.
Des chercheurs allemands se sont rendus en Guinée afin de remonter la piste du virus. Selon eux, le tout premier malade aurait été contaminé au contact de chauves-souris.
Les enfants jouaient à proximité des chauves-souris
Les chercheurs allemands du Robert Koch Institute de Berlin suspectaient déjà les chauves-souris. Une thèse qui se précise donc grâce aux nouveaux indices découverts par ces derniers. En menant l’enquête dans le village de Meliandou, au sud-est de la Guinée ils ont découvert que le premier patient, un petit garçon de 2 ans, avait l’habitude de jouer avec ses amis près d’un arbre infesté d’une espèce de chauves-souris insectivores.
Les enfants ont donc été exposés sur de longues périodes aux animaux et ce simple contact aurait permis la propagation du virus. Le jeune garçon n’a en effet jamais consommé de viande de chauves-souris et n’a pas été mordu.
7842 morts d’Ebola depuis le début
Les scientifiques ont également écarté la thèse de la contamination par les grands singes. Lors des épidémies précédentes, la population de ces singes chutait fortement à cause du virus, ce qui n’a pas été le cas cette fois. Ebola est donc parti du village de Meliandou, il s’est ensuite étendu dans toute la Guinée avant d’atteindre la Sierra Leone, le Sénégal et le Nigéria.
Depuis le début de la contamination, le virus Ebola a fait 7842 victimes au total et en a contaminé 20 081 à ce jour. L’épidémie est loin d’être endiguée en Afrique de l’Ouest, notamment à cause du manque d’infrastructures sur place qui ne permet pas de détecter et traiter les malades efficacement.