Ebola : le « talon d’Achille » du virus découvert dans une protéine
Des scientifiques seraient parvenus à isoler la protéine responsable de la propagation du virus Ebola dans le corps humain grâce à des recherches effectuées sur des souris.
Les virologues de l’American Society for Microbiology (ASM) seraient-ils porteurs d’un nouvel espoir dans la lutte contre le virus Ebola ? Ces derniers auraient en effet découvert une protéine qui permettrait d’offrir une protection totale contre la maladie selon leurs travaux publiés dans la revue américaine mBio.
La protéine contre Ebola efficace sur les souris
Les scientifiques ont comme souvent utilisé les souris pour effectuer cette découverte d’importance. Grâce à elles, ils sont parvenus à identifier le « verrou moléculaire » qui formerait une barrière très efficace contre Ebola. Pour les chercheurs, le virus ne peut pas se propager dans l’organisme sans passer par une protéine spécifique appelée Niemann-Pick C1 (NPC1) qui se trouve au sein des cellules immunitaires.
Sans cette protéine, le virus ne peut se répliquer et devient inoffensif puisque les souris modifiées génétiquement pour ne plus fabriquer la fameuse protéine NPC1 se sont avérées résistantes au virus Ebola. Toutes les autres étaient elles infectées. Cependant, le remède n’est pas miraculeux car la protéine NPC1 a d’autres fonctions importantes dans l’organisme humain et ne peut donc être totalement inhibée.
Un traitement possible sur le court terme
Cette fameuse protéine qui sert de moyen de transport pour Ebola dans le corps humain est également importante pour transporter le cholestérol dans les cellules selon les scientifiques de l’ASM et les personnes qui ne la produisent pas souffrent de la maladie de Niemann-Pick. Un syndrome neurodégénératif mortel du fait d’une obstruction des cellules par le cholestérol.
Les chercheurs vont donc passer à l’étape suivante « de futures études sur des humains à partir du résultat des travaux sur les souris aboutiront au développement d’antiviraux capables de cibler efficacement la protéine NPC1 » pour Kartik Chandran l’un des auteurs de l’étude et professeur adjoint de microbiologie et d’immunologie à la faculté de médecine Yeshiva à New York. Le coauteur de l’étude, Andrew Herbert estime que le traitement pourra être utilisé car « les malades infectés devraient bien le tolérer car il serait seulement de courte durée ».