Easyjet : 12 mois de prison et interdiction de vol pour un pilote qui avait pris de l’ecstasy
Vendredi, le tribunal de Créteil a condamné un pilote de la compagnie aérienne Easyjet à 12 mois de prison avec sursis et à une interdiction définitive de voler après avoir consommé de l'ecstasy la veille d'un embarquement.
Le tribunal de Créteil a condamné vendredi un pilote de la compagnie aérienne Easyjet à 12 mois de prison avec sursis et à une interdiction définitive de voler. L’homme âgé de 49 ans était jugé en comparution immédiate pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « conduite d’un aéronef non conforme aux règles de sécurité ».
Le pilote a ainsi été désigné coupable d’avoir consommé de l’ecstasy la veille d’un vol. C’est grâce à une discussion tenue avec sa fournisseuse que le quadragénaire avait été confondu. La femme avait été placée sur écoute par les policiers du Val-de-Marne, lesquels ont donc appris de la bouche du pilote qu’en mai dernier, il ne s’était pas senti bien pendant un vol et n’avait pas été loin de rater son atterrissage.
Prise d’ecstasy la veille d’un vol : le pilote avoue « une erreur inexcusable »
Des analyses sur un cheveu du pilote avaient révélé des traces d’alcool, de MDMA (principe actif de l’ecstasy), de cocaïne et de cannabis. Les échanges enregistrés avec sa fournisseuse auront également permis le démantèlement d’un réseau, avec cinq interpellation opérées fin juin.
Cité par DNA – Dernières Nouvelles d’Alsace, le prévenu a reconnu être un consommateur régulier de drogues, qu’il absorbe « depuis un an » au gré des « nuits parisiennes ». Apparemment loin de vouloir se dédouaner de son attitude, il a de même avoué « une erreur inexcusable » de sa part.
« Des procédures disciplinaires » en cours chez Easyjet
On signalera que la peine prononcée par le tribunal a été plus lourde que le réquisitoire du parquet, qui souhaitait ainsi huit mois d’emprisonnement avec sursis. Les autres prévenus concernés dans ce dossier ont quant à eux écopé de peines allant de six mois avec sursis à trois ans de prison ferme.
La compagnie aérienne a de son côté publié un communiqué dans lequel elle indique au sujet du pilote que « dès l’ouverture d’une enquête par les autorités ce dernier n’a plus opéré de vol et des procédures disciplinaires sont en cours ». Elle ajoute que « la sécurité des passagers et équipages d’Easyjet est notre première priorité et nous avons une politique de tolérance zéro concernant la drogue et l’alcool. Cette règle et la réglementation y correspondant sont très claires ».
Easyjet souligne qu’« en tant que copilote il a toujours volé sous la direction d’un commandant de bord expérimenté. Si un commandant de bord avait constaté un comportement suggérant la consommation de drogue ou tout autre preuve de failles de sécurité de la part de ce pilote Easyjet aurait agi immédiatement et retiré le pilote des plans de vol ». Et de poursuivre : « Tous les pilotes obtiennent leur licence auprès du régulateur national et sont de ce fait soumis à des bilans médicaux réguliers et complets. En complément Easyjet a également mis en place des procédures de suivi continu par leur hiérarchie et leurs pairs ».