Du circuit à l’écran : le pari fou de F1

Image d'illustration. F1 the MovieApple / PR-ADN
Le réalisateur Joseph Kosinski s’est exprimé sur les méthodes de tournage du film F1 avec Brad Pitt, soulignant que certaines approches employées sur les circuits ont été jugées imprudentes, suscitant des interrogations sur la sécurité et le réalisme recherchés.
Tl;dr
- Le film F1, réalisé par Joseph Kosinski avec Brad Pitt, a été tourné directement lors des Grands Prix, en conditions réelles.
- Inspiré par Top Gun: Maverick, le projet mise sur des courses spectaculaires et des personnages charismatiques.
- Le tournage a impliqué logistique extrême, improvisation constante et budget colossal, dépassant les 300 millions de dollars.
Un tournage sous haute tension pour un film d’exception
Sur les circuits mythiques du globe, le long-métrage F1 a pris forme d’une manière peu conventionnelle. Réalisé par Joseph Kosinski et porté par la star Brad Pitt, ce projet ambitieux s’est lancé à l’assaut du monde de la Formule 1, mais pas seulement sur le plan narratif : la production a bravé le rythme effréné des Grands Prix pour tourner en conditions réelles, un choix qui a tout bouleversé.
L’influence assumée d’un précédent succès
Difficile de ne pas voir dans F1 une certaine parenté avec l’autre blockbuster de Joseph Kosinski, Top Gun: Maverick. Ici comme là, un acteur iconique — cette fois, Brad Pitt, vieillissant mais charismatique — campe un pilote au sommet de son art, évoluant dans l’univers spectaculaire des machines ultra-performantes. Cette similitude n’a rien d’anodin et pose la question d’une volonté assumée de réitérer la formule gagnante : courses effrénées, tension permanente et personnages à la prestance indéniable.
Des contraintes inédites : urgence et improvisation
Filmer lors de véritables événements de la saison internationale impliquait une logistique hors norme. Interrogé par Variety, Kosinski confie que bien souvent, le temps était si compté que chaque scène devait être capturée en quelques minutes seulement. Les mots du réalisateur restent frappants : « Avec le recul… c’était plutôt imprudent », admet-il aujourd’hui. Il précise qu’il n’était pas rare d’annoncer à ses comédiens — notamment Brad Pitt et son partenaire Damson Idris — que trois prises seraient déjà une prouesse, comme lors de l’ouverture sur le circuit légendaire de Silverstone.
Voici ce qu’impliquaient ces conditions extrêmes :
- Tournages express entre deux manches officielles devant des tribunes pleines.
- Sauts d’un pays à l’autre : Las Vegas, Hongrie, Belgique ou encore Japon ont servi de décors réels.
- Niveau d’improvisation élevé pour toute l’équipe afin de s’adapter à chaque imprévu.
L’envers du décor : coût pharaonique et adrénaline pure
À mesure que les caméras suivaient la course folle autour du monde, l’addition grimpait. Avec un budget dépassant les 300 millions de dollars, F1 rejoint le cercle fermé des films les plus chers jamais produits. Mais derrière ce chiffre impressionnant se cachent aussi des paris risqués et une énergie créative décuplée. Entre urgence permanente et décors grandioses, le duo Kosinski-Pitt a préféré repousser les limites plutôt que céder à la facilité des studios fermés. Reste à savoir si cette prise de risque paiera sur grand écran.