Drôme : un homme de 86 ans condamné à 10 ans de prison pour l’assassinat de son voisin
Mardi, la cour d'assises de la Drôme a condamné un homme de 86 ans à 10 ans de réclusion criminelle pour avoir assassiné son voisin de 62 ans en septembre 2016.
Lundi et mardi, un homme de 86 ans comparaissait à Valence devant la cour d’assises de la Drôme. Il y était jugé pour l’assassinat de son voisin et locataire de 62 ans en septembre 2016. Le prévenu a finalement écopé d’une peine de 10 ans de réclusion criminelle.
La victime était son voisin depuis octobre 2015, rapporte Ouest-France. Ce sexagénaire avait-t-il réalisé un acte qui avait déplu à l’octogénaire ou ce dernier, dérangé par cette nouvelle présence, invoquait-il toutes les raisons possibles pour s’en plaindre ? Les deux hommes s’écharpaient, nous dit-on, pour « des histoires dérisoires de ligne téléphonique, d’achat de fuel, d’espace mis à disposition, de soleil se réfléchissant dans un miroir ».
Jugé pour l’assassinat de son voisin, il ne se voyait plus « vivre avec »
« Ça s’est envenimé, ça s’est envenimé, ça s’est envenimé », a déclaré la fille de l’accusé en indiquant que son père a fini par développer une paranoïa vis-à-vis de son voisin. Selon l’octogénaire, « il n’y avait plus aucune possibilité de vivre avec un personnage pareil. Toutes les vexations, les turpitudes, les vilénies mises sur un pauvre homme pour des choses fausses, à un moment donné, elles explosent ».
Le prévenu a au passage parlé d’« un coup de folie », démentant ainsi l’assassinat.
« Pardon à ceux dont mon geste a perturbé l’existence »
Le 8 septembre 2016, alors que le sexagénaire profitait de la vue sur sa terrasse après sa journée de travail, l’octogénaire s’était emparé de sa carabine et avait tiré trois coups en sa direction. Un dans la tête, un autre dans le cou et enfin le dernier dans les parties génitales. La victime n’y avait pas survécu.
L’accusé, qui a reconnu ces faits, comparaissait libre après dix-huit mois de détention provisoire passés à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas. Et s’il ne semble pas avoir été animé par un désir d’exprimer des remords visant directement son feu voisin, l’octogénaire a délivré une autre forme d’excuses : « je demande pardon à ceux dont mon geste a perturbé l’existence ».