Drôme : un bébé de 5 mois handicapé à vie après avoir été secoué par son père
Mercredi s'était ouvert dans la Drôme le procès d'un homme de 27 ans accusé d'avoir, en juin 2015, causé d'irréversibles et lourdes séquelles à sa fillette de 5 mois en la secouant violemment. L'homme vient d'être condamné à quatre ans de prison ferme.
Le verdict a été rendu en milieu de journée. La cour d’assises de la Drôme a ainsi condamné Oilid M., 27 ans, à cinq ans de prison dont un avec sursis pour “violences volontaires sur mineure de moins de 15 ans ayant entraîné une infirmité permanente par ascendant”.
Les faits, relatés ici par nos confrères du Dauphiné Libéré, remontent au 14 juin 2015, soit il y a maintenant un peu plus de deux ans. Dans des circonstances n’ayant pas été précisées, ce père de famille en vient à violemment secouer sa petite fille alors âgée de 5 mois.
Le père a reconnu avoir violemment secoué sa fillette en juin 2015
Le procès du jeune père s’était ouvert mercredi, avec un premier jour s’étant conclu par des aveux du prévenu quant à sa responsabilité dans les faits. Deux expertes médicales auront été sollicitées lors de cette ouverture de procès, pour démontrer que juste après les faits, la fillette présentait définitivement un syndrome du “bébé secoué” et qu’elle demeurerait handicapée à vie à au moins 60%. Pour l’une des spécialistes, “aucun endroit du cerveau de l’enfant n’était épargné”.
Des éléments ayant vraisemblablement permis au président Busché d’interroger l’accusé jusqu’à obtenir la confirmation, entendue “du bout des lèvres”, que le prévenu avait bien secoué son bébé ce jour-là, lui provoquant de lourdes lésions aux niveaux cérébral et oculaire.
L’avocat général avait requis 12 ans de réclusion criminelle
En ce jeudi, plus tôt dans la journée, s’exprimaient les avocats de la partie civile et de la défense. À cette occasion, l’avocat général avait requis 12 ans de réclusion criminelle contre l’accusé. Le jugement sera donc apparu plus clément.
La petite fille a aujourd’hui 3 ans et l’on ignore si elle vit toujours avec son père ou si, à la lumière des violences exercées sur elle, sa garde a été confiée à un autre parent.