Drôme : 6 mois avec sursis pour un gendarme qui faisait des avances à des femmes croisées dans des enquêtes
Le tribunal correctionnel de Valence, dans la Drôme, a récemment condamné un gendarme à six mois de prison avec sursis. L'ancien militaire était ainsi accusé d'avoir repris les coordonnées de femmes croisées lors de procédures pour tenter de les séduire.
Un gendarme d’une trentaine d’années a récemment été condamné par le tribunal correctionnel de Valence (Drôme) à six mois de prison avec sursis. Le prévenu a ainsi été reconnu coupable d’avoir récupéré les numéros de téléphone de femmes croisées au cours d’enquêtes pour ensuite leur faire des avances. En tout, rapporte France Bleu, ce sont dix femmes qui avaient été contactées de la sorte.
“Déprimé”, un gendarme avait fait des avances à dix femmes croisées dans des procédures
Muté à Montélimar, où il a officié de 2017 à 2019, le militaire explique avoir déprimé alors qu’il travaillait loin de chez lui et de ses amis, qui plus est dans un contexte de séparation. À chaque fois, le premier message envoyé aux femmes était le même. Il leur disait ainsi qu’il les trouvait charmantes. Les SMS prenaient ensuite une teneur sexuelle et étaient parfois accompagnés de clichés. Parmi ces interlocutrices, on trouve des victimes qui étaient venues déposer plainte, des personnes entendues comme témoin et même une femme qui venait de sortir de garde à vue. En l’espace de plusieurs semaines, environ 300 messages avaient été envoyés.
“On est censé avoir confiance puisqu’il est membre des forces de l’ordre”
Deux de ces femmes se sont constituées parties civiles. L’une d’elles, pompier volontaire qui avait été victime d’un accident de la route, a expliqué qu’“on est censé avoir confiance puisqu’il est membre des forces de l’ordre”. L’autre a indiqué qu’elle avait répondu aux SMS afin de voir “jusqu’où il était capable d’aller”. “J’arrêtais si elle me disaient qu’elles étaient en couple ou ne voulaient pas”, a assuré le prévenu. Ce à quoi à rétorqué la présidente du tribunal : “on n’utilise pas les coordonnées que l’on obtient par sa profession à des fins personnelles, en plus vous représentez l’autorité.” Depuis muté en dehors de la Drôme, le gendarme a été condamné pour “détournement de données personnelles”. Il lui est défendu d’exercer sa profession pour une durée de six mois. Enfin, il lui faudra verser 1 000 euros de dommages et intérêts aux deux parties civiles au titre de préjudice moral.