D’où vient l’expression “faire mouche” ?
Signifiant que l'on a atteint son but ou touché un point désiré, l'expression "faire mouche" peut cependant interroger quant à son rapport avec l'indésirable insecte.
L’expression est connue, et on peut même lui prêter un certain nombre d’usages. “Faire mouche” est une formule que l’on emploie généralement pour qualifier une réussite, avec celle-ci pouvant revêtir différentes formes. Par exemple, on pourra dire que l’on a “fait mouche” en visant correctement un gobelet à l’aide d’une balle.
“Faire mouche” : une expression traduisant un but, physique ou pas
Il n’est également pas impertinent de ce servir de l’expression pour désigner le fait d’avoir réussi à déstabiliser une personne. On aura ainsi “fait mouche” en parvenant à trouver le point sensible de cet(-te) interlocuteur(-trice). Mais dans un cas comme dans l’autre, rien ne semble justifier la référence à un insecte faisant quasiment l’unanimité sur son caractère nuisible.
Une origine du XIXe siècle
L’expression “faire mouche” est relativement récente puisque née au XIXe siècle, soit il y a environ deux décennies. Sur quoi s’appuie-t-elle ? Littéralement, sur une cible. Qu’il soit question de tir à l’arc, aux fléchettes ou au fusil, la personne tenant son arme ou son projectile se doit de faire un carton sur ce support. Et pour permettre de différencier les bons tireurs des moins doués, cette cible prend la forme d’un rond aux cercles concentriques.
De l’importance de la distance
Si l’on s’éloigne de cette cible, le point situé en son centre, celui à atteindre en priorité, se réduit jusqu’à devenir une tâche semblable à une mouche. On conviendra cependant que le centre des cibles n’est pas toujours noir mais jaune. Reste qu’au temps où l’expression a vu le jour, ce point était a priori souvent sombre.