Les mouches à fruit ont été les premiers animaux envoyés dans l’espace
En 1947, les premiers animaux terrestres étaient envoyés dans l'espace. Ce sont cependant des espèces volantes, des mouches à fruit, qui ont eu ce que l'on pourrait considérer tel un honneur.
Il faut remonter au 20 février 1947 pour trouver trace du premier envoi d’animaux dans l’espace depuis la Terre. Ces bêtes avaient pris place dans une fusée originellement conçue par le régime nazi. Plusieurs missiles balistiques allemands V-2 avaient été saisis par l’armée américaine à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ces armes présentaient des capacités remarquables, en pouvant ainsi atteindre les 5 632 km/h et des cibles situées à 321 kilomètres de distance.
En 1947, les premiers animaux envoyés dans l’espace via des fusées V-2
Le site HowStuffWorks, qui rapporte l’information, explique que les militaires américains avaient décelé un haut potentiel scientifique en ces missiles balistiques. En 1946, de premiers essais avaient été réalisés au White Sands Missile Range, au Nouveau-Mexique. En cette même année, d’autres expériences avaient été menées pour vérifier l’impact des rayonnements cosmiques sur les astronautes. Mais dans un premier temps, ce ne sont pas des humains qui ont été envoyés dans l’espace mais des échantillons biologiques comme des graines de maïs ou de seigle ainsi que d’autres plantes. C’est donc en 1947, selon l’Office of Naval Research, que des animaux ont commencé à être envoyés dans l’espace via ces fusées V-2.
Pourquoi des mouches à fruit ?
Ce sont des mouches à fruit qui ont signé une première pour le règne animal, en parcourant ainsi 109 kilomètres à bord d’un V-2. Sachant que la NASA considère que l’espèce débute à partir de 100 kilomètres d’altitude, ces insectes sont officiellement les premiers animaux à avoir quitté l’atmosphère terrestre. Quant à savoir pourquoi ces mouches à fruit ont été sélectionnées et pas une autre espèce animale, c’est en raison d’un patrimoine génétique se rapprochant beaucoup de celui de l’Homo sapiens. Quelques 75 % de tous les gènes pathogènes de l’être humain trouvent ainsi écho dans l’ADN de la mouche à fruit. L’expérience a révélé qu’aucun effet relatif aux rayonnements cosmiques n’avait été relevé sur ces mouches. Toutes revenues en vie, ces bêtes n’avaient de même subi aucune mutation. Forts de ces encourageants résultats, les biologistes ont continué d’envoyer des animaux dans l’espace, avec toutefois, et souvent, des morts à déplorer au bout du voyage.