Dieudonné condamné à deux mois de prison ferme en Belgique
La justice belge a condamné Dieudonné à deux mois de prison ferme et 9000 euros d’amende pour incitation à la haine, diffusion de propos haineux et négationnisme.
C’est un fait Dieudonné fait désormais beaucoup plus parler de lui pour ses démêlés avec la justice que pour ses talents d’humoriste.
Après la justice française, c’est au tour de la justice belge de se saisir du cas de l’humoriste puisque ce dernier vient d’être condamné à deux mois de prison ferme et 9000 euros d’amende par le tribunal de Liège ce 25 novembre selon le journal belge Le Soir.
2 mois de prison ferme pour Dieudonné
Comme souvent, Dieudonné M’bala M’bala s’est vu reprocher une incitation à la haine, mais également la diffusion de propos discriminatoires, antisémites, négationnistes et révisionnistes. Cette fois, c’est à l’occasion d’un spectacle donné à Herstal, le 14 mars 2012, qui avait réuni 1100 personnes que l’humoriste a une nouvelle fois tenu des propos condamnables aux yeux de la justice belge.
Le procureur du tribunal correctionnel de Liège avait requis une peine plus sévère à l’encontre de Dieudonné puisqu’il avait demandé 6 mois de prison ferme. Dans son réquisitoire, Damien Leboutte dénonçait notamment « Le spectacle qu’il (Dieudonné NDLR) donne est rempli de propos diffamants et insultants qui donnent envie de vomir ». Le jugement « considère que toutes les infractions reprochées Dieudonné sont établies : à la fois l’incitation à la haine et diffusion de propos haineux, mais aussi l’infraction de négationnisme », a expliqué Me Éric Lemmens, représentant des organisations juives de Belgique, interrogé par l’AFP.
La justice belge après la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH)
Début novembre, Dieudonné avait saisi les juges de la CEDH pour une atteinte à sa liberté d’expression, suite à une amende de 10.000 euros qui lui avait été infligée par la justice française pour injure à caractère racial.
L’humoriste avait alors été débouté par la CEDH qui avait qualifié Dieudonné d’« humoriste engagé en politique ». La cour estimait le show de Dieudonné « avait perdu son caractère de spectacle de divertissement pour devenir un meeting qui, sous couvert de représentation humoristique, valorisait le négationnisme ».