Deux policiers accusés de viol finalement innocentés grâce à une vidéo
Deux policiers accusés de viol sur une étudiante lors d'un contrôle ont été relaxés par la cour d'appel de Lyon. C'est grâce à une vidéo qu'ils ont finalement pu prouver leur innocence.
C’est la fin d’un combat judiciaire long de plus de trois ans pour les deux policiers lyonnais accusés de viol sur une jeune étudiante dans la nuit du 16 au 17 juin 2011. Les deux hommes ont obtenu un non-lieu devant la cour d’appel du Lyon grâce à une vidéo prise par l’un d’eux qui a permis de déterminer le caractère consenti de la relation sexuelle.
La jeune femme se prostituait occasionnellement
L’affaire commence en juin 2011 lorsque les deux policiers âgés de 37 et 41 ans se voient accusés de viol après avoir contrôlé la jeune femme d’une vingtaine d’années sur la voie publique. Les deux hommes sont alors accusés par la plaignante de l’avoir forcé à avoir des relations sexuelles.
Les policiers sont alors mis en examen pour « viol commis par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction ». Ils avaient à l’époque été tous les deux placés en détention provisoire avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire. Les fonctionnaires ont également été radiés de la police. Ces derniers se sont toujours défendus en évoquant une relation consentie.
Une vidéo innocente les deux policiers
Les rapports sexuels n’ont jamais été contestés par les différents protagonistes de cette affaire et ce sont trois vidéos tournées au moment des faits par l’un des policiers qui ont permis de prouver une « relation sexuelle consentie et tarifée » selon une source proche du dossier reprise par le journal Le Progrès.
Me David Metaxas, avocat de l’un des policiers, affirme qui son client « est dévasté, anéanti. Il a tout perdu. Ce père de famille est depuis séparé, n’a plus d’emploi et a dû vivre avec ce soupçon d’être un prédateur sexuel » avant de déclarer « maintenant, il va se reconstruire ». Une plainte pour « dénonciation calomnieuse » devrait être déposée par l’avocat afin d’obtenir « une indemnisation record » pour son client ainsi que sa réintégration dans la police.